L'émotion qui toque à ma porte
Voilà une idée de fil qui vient à la suite de la petite BD que je vous ai mis dans un autre fil en dessous "accueillir une émotion"
on peut venir noter ici quand une émotion est en train de tambouriner à notre porte pour nous apporter un message
on peut noter l'émotion (sensation physique si il y en a)
et le message
si on a réussi à lui ouvrir la porte pour recevoir son message
et si du coup elle n'a eu besoin de tambouriner plus longtemps
J'insiste sur la pratique de ce genre d'acceptation émotionnelle dans le travail sur les envies de manger émotionnelles
si on se contente d'observer, de voir, de penser, on ne fait pas le vrai travail d'amélioration de notre tolérance émotionnel
le vrai travail, celui qui vous fera vraiment avancer si vous êtes un mangeur émotionnel est celui-là :
l'acceptation émotionnelle
c'est du vécu!
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Choucathou dim 18/06/2017 - 19:10Comment sortir de cette double contrainte contradictoire: je me déteste grosse ( obèse morbide) et je me détesterai mince?
comme je l'ai dit sur un autre fil, voilà le principal problème
ton cerveau se demande : comment sortir?
comme une souris pris au piège dans un labyrinthe et qui cherche comment sortir
tu cherches à résoudre un problème : sortir de ça
tu cherches aussi à résoudre les problèmes de ta fille sur lesquels je crois tu n'as aucune prise
notre cerveau est conçu pour résoudre des problèmes
mais quand il est confronté à des problèmes insolubles ou sur lesquels on n'a pas de prise, il accèlère le processus des pensées
penser, penser, penser , pour résoudre
sauf qu'on n'y arrive pas puisqu'il n'y a rien à résoudre
mais le cerveau continue à penser, penser, penser..... et si ma peau tombe et si je ne perds pas de poids, et si ma fille ne s'en sort pas
la deuxième chose que le cerveau fait à merveille c'est juger, critiquer
en ce moment tu es la cible favorite de ton cerveau
simplement parce que lui veut RESOUDRE (normal c'est son boulot)
mais toi, tu rentres dans son bateau en permanence
à un moment donné, et c'est en ça NORMALEMENT que ton psy peut t'aider, il faut que tu puisses ne plus rentrer dans ce bateau systèmatique
et c'est là où intervient le lacher prise
le lacher prise n'est pas la fatalité
le lacher prise c'est sortir simplement du mode "résolution de problèmes"
c'est enlever le "tout pouvoir" à notre cerveau
pour se mettre dans le présent par exemple
être assis dans la brise matinale et entendre les oiseaux, voir leur ballet matinal, entendre au loin une débroussailleuse de ceux qui travaillent dans la relative fraîcheur matinal, avant le coup de chaud, entendre les grillons, sentir la brise
ça c'est l'expérience que je peux faire moi, maintenant dans le présent, c'est à dire tout de suite
il se trouve que je fais aussi l'expérience d'une connexion avec toi à distance en espérant que tu puisses saisir le message que je veux transmettre
je ne suis pas TON psy, mais je suis psy et voilà ce que je ferais avec toi si tu étais dans mon bureau
sentir tout ceci dans le présent
sortir du mode "résolution de problème" être là, être présent
notre cerveau se réveille, avec ses commentaires "oui, mais...." (sa phrase favorite)
mais on se recentre sur notre expérience SENSORIELLE du présent
histoire de pouvoir développer d'autres modes que la résolution de problème, qui dans certains cas nous mène dans une profonde et ultra profonde dépression
je veux que tu crois que tu peux t'en sortir, mais mets toi dans le présent régulièrement
et surtout ne te mets pas dans le présent pour "résoudre le problème"
c'est plus facile de le faire avec un thérapeute en face car on le fait aussi grâce à la relation
quand on est seul, c'est tellement un réflexe de passer en résolution de problème que l'on peut être amené à se mettre dans le présent pour résoudre le problème
et l'indice que l'on peut avoir c'est quand on dit "ça ne marche pas"
si on pense ça, si on dit ça, c'est qu'en fait, tout du long on est resté en mode résolution de problème
alors prends ce temps, mets toi dans le présent, très régulièrement
développe autre chose que la résolution de problème (qui continuera à t'être utile au demeurant dans certaines situations, mais pas ici)
bonjour Izabelle
j'ai beaucoup aimé ton message . Je n'y ai pas répondu tout de suite car je n'arrivais pas à en comprendre le sens à l'époque. Mais aujourd'hui, je l'ai relu et il m'a semblé limpide et je faisais les liens avant que tu les écrives donc je pense être sortie du pire de mon état dépressif ..
je ressens le besoin de lâcher-prise par rapport au questionnement de mon cerveau qui tourne en boucle.
je ne sais pas encore cependant avec quoi lâcher-prise précisément.
Avec ma fille,je me protège de son agressivité en maintenant de la distance avec elle quoiqu'une fois que j'aie pansé mes blessures suite à une de ses crises agressives (insultes, coups, méchanceté), mon amour maternel m'incite à reprendre contact avec elle.
ce n'est pas du masochisme de ma part; mais c'est ma fille, ma "petite" fille et elle souffre pour être "méchante" comme ça. Elle souffre énormément.
Tu as raison, Izabelle, profiter des belles choses, simples, de la vie me console et m'apaise.
je vais essayer de profiter aussi du bon goût de mes aliments réconforts.
Pour qu'ils m'apportent le réconfort, justement.
J'ai parlé avec mon ami et il est du même avis que moi, j'ai 20 kg à perdre, pas plus, pour me sentir bien dans mon corps et dans ma tête.
Je serai encore obèse mais hors de la zone rouge de l'obésité morbide. Et je m'aimerai comme ça car j'apprécie qu'une femme soit bien ronde. ( et lui aussi :-) )
C'était d'ailleurs mon objectif de départ, 96 kg, une taille 46. Maintenant je fais une taille 54.parfois 56.
J'ai besoin de parler d'objectifs concrets car je ne pars plus dans une panique de ma peau qui pendrait.
Là, j'ai déjà parcouru tout un chemin car je me projetais dans un corps difforme et inacceptable pour moi avec 40 -50 kg perdus.
ma généraliste qui me conseillait l'autre jour la chirurgie bariatrique, m'a répondu, quand je lui ai dit que je ne me voyais pas avec 40-50 kg de moins, que quand je pesais 80 kg il n'y avait rien de spécial....
Je réfléchis à cette parole de sa part et je reste sur ma décision de respecter,ma peur des "peaux qui pendent"
Mon objectif est de savourer ma nourriture réconfort et de continuer à manger aussi quand j'ai faim, comme je le fais déjà, en dégustant un peu et en écoutant ma faim et ma satiété.
Merci Izabelle de l'énergie que tu investis dans ton rôle de coaching sur le forum. Ton investissement personnel m'est précieux.
merci aussi à tous ceux et toutes celles qui m'ont lue ici et me soutiennent à travers leurs réponses.
j'ai du mal à retrouver tous vos messages à cause des bugs du nouveau site, mais je pense à vous et je vous répondrai.
bonne journée
Choucathou
bonjour
Je me sens très triste ces temps ci et débordée par cette tristesse.
Je mange pour me consoler et j'ai perdu tous mes points de repère LC
j'ai aussi beaucoup d'anxiété et je pense que ce que je vis est très anxiogène.
Je trouve mes émotions normales vu la situation dans laquelle je suis.
Je n' en peux plus de mon poids, je souffre beaucoup des pieds en marchant. Je suis essoufflée pour un rien.Je ne trouve pas le souffle pour finir certaines phrases, même courtes.
J'ai énormément de poids à perdre pour retrouver un poids " normal".. Ce que je ne veux pas d'ailleurs.
je fais une fixation sur la perte de poids qui laisse une peau distendue.
Je me verrai encore plus mal qu'aujourd'hui car aujourd'hui je m'inflige déjà plein de reproches sur mon physique.
Bref, je n'arrive pas à me projeter dans un futur positif pour moi ayant maigri.
Et ça me fait un blocage incroyable à maigrir.
J'ai du mal à accepter mon vieillissement pffff depuis deux ans, je prends un de ces coups de vieux. J'ai 57 ans.
Je déteste le bas de mon visage, enflé par un énoooooorme double menton.
Enfin, je vous écris toute cette haine que je me porte pour des raisons physiques et je n'arrive pas à me dire que je m'aimerai mieux si je maigris, au contraire, ces peaux qui pendent, flasques....
Comment sortir de cette double contrainte contradictoire: je me déteste grosse ( obèse morbide) et je me détesterai mince?
Pas évident de me projeter dans un futur positif qui serait pour moi un moteur à maigrir.
En vous écrivant, je réalise que c'est très difficile de se donner une motivation dans un contexte pareil.
Si vous avez des conseils et des idées pour sortir de ça, je suis preneuse car je ne souhaite pas me regarder me dégrader comme ça., être dans une spirale de prise de poids et de douleurs qui m'empêchent de me dépenser, donc de prise de poids.
Toute cette méchanceté que j'ai par rapport à moi que ce soit pour mon corps actuel ou mon corps futur, mince,me pousse aussi à manger et cela fait aussi un cercle vicieux.
je sais que je suis très négative dans mon message, je m'en excuse.
Mais je sens que ça m'aura permis de coucher sur papier mes difficultés et de voir plus clair en moi.
Merci de m'avoir lue.
merci de vos conseils.
Bonjour Choucathou,
À te lire, on dirait que tu n'arrives pas à te trouver "aimable" (au sens littéral !), ni maintenant ni plus tard. Ton texte laisse entrevoir que tu vis en (te) combattant, et aussi que tu as une grande sensibilité.
J'ai souvent été impressionnée par les acteurs qui ont "une gueule" comme on dit, ou un corps loin des idéaux actuels de la beauté, comme Yolande Moreau par exemple : elle traverse l'écran, elle montre une palette d'émotions extraordinaire avec ce corps lourd, posé là, cette femme m'impressionne et je l'admire. Elle est indissociable de son physique, on dirait que chaque parcelle de son corps, c'est elle.
Ça m'a aidée, de pouvoir penser mon corps comme ça : difforme sans doute, mais il est moi, et j'en revendique chaque cellule. Si je perdais du poids, je me dis que je devrais inventer une nouvelle façon de me sentir dans mon corps, bien sûr plus flasque, mais toujours le mien.
Je te souhaite de réussir à dire "je" en pensant que ce "je" est toi, entièrement, avec ton menton, ton souffle, ou la peau qui se distend plus tard, sans te faire violence.
A bientôt,
Adonon
bonjour Adonon
je te remercie de m'avoir répondu et soutenue.
Je traverse une sale passe et ton soutien me réconforte.
Néanmoins je m 'anesthésie avec de la nourriture sous forme de compulsion.
Entretemps, j'arrive à sentir ma faim et ma satiété, je m'arrête le plus souvent au rassasiement.
il reste donc ce mal-être profond ( normal vu ce que je vis) que je n'arrive encore à traîter que de manière fugace et incomplète avec la "bouffe" car c'est comme ça que je vois la nourriture avec l'usage que j'en fais.
Je me rend compte que je m'en veux beaucoup de faire des compulsions alimentaires et que je devrais me traîter avec douceur car ce que je traverse est costaud.
Je suis épuisée car depuis le mois d emai 2016, je traverse beaucoup de choses "costauds".
je te souhaite une belle journée
Choucathou
Aujourd'hui j'accueille la joie :
- de m'être réinscrite à la salle de sport hier et d'avoir fait 45 mn de vélo aujourd'hui en me disant que j'en étais tout à fait capable => grande satisfaction et coup de boost à l'estime de soi...
- de m'être décidée à m'occuper de mon potager ;
- d'avoir eu envie de revenir sur LC pour poster sur le forum ;
- d'avoir préparé une grosse cocotte de ratatouille et un filet mignon ;
- d'aller à mon 2ème cours de chant pour cette semaine ;
Ma joie se manifeste par plus de dynamisme, d'enthousiasme et de plaisir à faire le choses, du coup j'espère que ce regain d'énergie va durer et me permettre de dire que l'état dépressif des mois d'avril et mai a reculé. A suivre...
de mon côté j'ai accueilli hier soir une émotion de tristesse - incompréhension
au début j'étais en lutte, du style "il devrait me comprendre, si ça se trouve il ne m'aime pas vraiment, il ne m'a jamais comprise, il ne m'a jamais aimé"
et puis comme je venais de bassiner un de mes meilleurs amis pour qu'il pratique l'acceptation émotionnelle sur qqchse qu'il a beaucoup de mal à vivre, je me suis dit que je ferais bien de faire la même chose, pour commencer
donc je l'ai fait
j'ai fermé le yeux et j'ai ressenti la tristesse dans mon corps
elle était au niveau de la tête, un peu derrière les yeux
je me suis mise simplement à son contact et soudain j'ai compris qu'elle m'aidait à changer mon mode relationnel, à me détacher d'une façon de demander de l'amour trop enfantine, à mieux me positionner dans la relation en lachant prise sur une façon de se relier à l'autre
après je me suis sentie mieux, et voilà comment en quelques secondes s'épargner une soirée de larmes et des yeux bouffis au réveil 
non le message de la peur, c'est toujours plus ou moins
"fais attention, tu es devant un défi"
alors la peur est là pour nous permettre de relever le défi, par la montée d'adrénaline qu'elle procure
le message d'une émotion est très différente d'un message mental, ou d'un conseil de vie, c'est un message du moment PRESENT uniquement
il ne faut pas extrapoler sur le message car souvent dans ce cas c'est notre mental qui vient en fait nous rajouter des choses
la peur n'a généralement pas d'autre message que "sois sur tes gardes, fais attention"
cela n'est pas évident de le ressentir, car on a du mal à accueillir réellement nos émotions, on a surtout envie qu'elles s'en aillent
or elles ne s'en iront pas tant qu'on n'aura pas entendu et compris leur message
et aussi tant qu'elles sont utiles pour nous aider dans la situation : adrénaline par exemple extrêment utile pour être sur ses gardes et se défendre
ensuite tu as aussi apparement la tristesse
elle vient nous aider à nous détacher émotionnellement
essaie de l'accueillir également dans ton corps
j'accueille de la peur en ce moment! beaucoup de peurs...
elle me fait faire beaucoup de cauchemars, elle me fait serrer les mâchoires...
J'ai en effet peur de l'échéance qui approche: mon ex mari devrait prendre les filles le 25 de ce mois, mais comme vous le savez, les rapports se sont beaucoup dégradés... la communication avec moi ou les filles est complètement rompue.
Je suis sans nouvelle, et je ne sais pas comment agir... je ne veux pas le contacter mais je ne veux pas être mise en cause par la justice...
j'ai envoyé un mail à mon avocat... j'attends sa réponse, et en attendant, je suis hyper fatiguée! je dors 10 heures par nuit, 3h de sieste... j'ai l'impression d'être abattue.
J'ai découvert, que les pensées envers lui, me provoquent, plein d'émotions parfois paradoxales: colère, haine, mais aussi regret...
je me sens si seule... j'ai les larmes qui me piquent le nez rien que de vous raconter ça.
je fais tout un amalgame: j'ai eu un entretien avec ma coach, qui pense que j'ai un gros blocage, car depuis le temps que je pratique LC, je suis toujours au même poids... au départ elle pensait que j'étais à mon set point, mais 79,5 kg pour 1,50m, c'est trop...
Je pense que sans doute, cela me fait peur également...
Par contre, j'ai beau avoir peur, et le ressentir dans tout mon corps, je ne décèle pas les messages apportés par cette peur...
j'ai agi quand même et ai pris un RDV avec un hypnotherapeute pendant mes prochaines vacances à la Reunion, (ici y a rien!!!!)
est ce que ce message c'est: prends toi en main? ou attention, préparé toi à te sentir encore plus seule... sois prête...
j'en sais rien...
J'attends de mettre une bonne nuit sur cette journée que j'ai traversée fatiguée, sujette aux angoisses, ce qui a provoqué des envies de manger comme je n'en ai pas connu depuis le début du programme.
L'étape sur les Envies de Manger Emotionnelles que j'ai entamée ce week-end y serait-elle pour quelque chose ?
Je me sens toute bousculée. A suivre...
Evelyne