Mon inconfort du moment.....
Voici un fil pour noter nos inconforts, qu'ils soient petits ou grands, physiques, émotionnels ou des pensées, ressentis désagréables....
juste les noter, avec bienveillance bien sûr, sans jugement, ce n'est ni "bien", ni "mal", c'est juste "inconfortable"....
et sans chercher forcément à les faire disparaitre, vu que c'est une très mauvaise habitude... ;-)
moi mon inconfort là maintenant tout de suite, c'est fatigue + boule dans la gorge
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Ah kryzalee, c'est parfois dur d'être une jeune maman: On se met la barrre très haut, parce que nos enfants nous sont tellement précieux, qu'on voudrait leur décrocher la lune! Et puis dans la réalité, avec la fatigue, et il faut le dire, quand ils peuvent être tellement agaçants, on n'en peut plus parfois... et on perd notre calme, on crie, on s'énerve sur eux, et après on s'en veut...
Je l'ai fait plus qu'à mon tour, moi aussi, et ça réveille une culpabilité tellement difficile à supporter... que tu as mangé pour pouvoir arriver à la supporter, ou du moins à l'anesthésier.
Je te souhaite bon courage avec ton petit. Et surtout, pense d'abord à toi, à te reposer, à ton équilibre... parce que si tu "bichonnes" tout ça, il en profitera par ricochet, bien sur.
Moi, ils sont bien grands, mes enfants, à présent. J'ai plutôt à me préparer pour éviter "le syndrome du nid vide" pour quand il n'y aura plus personne à la maison, ce que je fais déjà. Je n'ai plus autant de soucis de grande fatigue, car j'ai beaucoup plus de temps pour moi. Mais je me rappelle de ces années, et ça n'a pas été toujours faciles avec mes enfants, quand ils étaient petits...
Mon inconfort (tu ajoutes 10 ans à ton fils et tu le vivras peut être...): m'être "accrochée" avec ma dernière fille de 15 ans, car je l'ai obligée à ranger un peu sa chambre, avec supervision (sinon, ça n'aurait pas été fait), pour qu'on puisse passer l'aspirateur, et cet après midi, le désordre par terre dépassait les bornes! Inutile de vous préciser que ça a fait des étincelles. Je ne me suis pas énervée, mais c'est vrai que, comme c'est une brave gosse, je ne l'embête pas souvent, et du coup, on a de bonnes relations. Du coup, je me sens un peu triste de ce "forçage"... car ce n'est pas trop souvent que ça dégénère.
Allez, je m'en remettrai, ce n'est qu'un petit inconfort, aujourd'hui.
Merci Isabelle pour ta réponse !!
Je crois que je vais l'imprimer et le relire de temps en temps, dans ces moments difficiles car j'ai l'impresson qu'en te décrivant, tu me décris un peu aussi !
J'arrive mieux à vivre ces moments d'inconfort quand je me sens nulle dans mes PEC (et comme tu dis, le fait de bosser, même pas sur un cas précis mais de manière générale la théorie me permet souvent de rebondir), c'est la confrontation avec les gens qui me paraît super dur à vivre à l'heure actuelle !
J'ai du mal à croire ce que tu n'es pas la seule à me dire: à savoir confronter les gens concernant les annulations et se faire payer (sic !). Et pourtant je résonne suffisamment pour me dire que poser un cadre permet à l'enfant d'évoluer alors pourquoi ce ne serait pas le cas avec les adultes ? Je me mets en position de petite fille qui n'ose pas et cette image m'agace. Et comme tu le dis, tout ça se retranscrit avec l'impression qu'en étant mince, ce serait mieux, et je remets toute la faute sur ces problèmes alimentaires ...
Voilà voilà,
Sinon, la culpabilité d'arrêt du sport, je connais, et j'ai connu encore plus pendant mes régimes ! Mon Dieu, je pouvais annuler des sorties avec des amis pour pas louper mon sacro saint sport ! Maintenant, je vais à la piscine environ 1 fois semaine et quand je peux pas, ça me laisse (presque) de marbre. Et le mieux dans tout ça ? Je ne m'ennuie plus pendant les séances et y trouve un réel confort (souvent l'occasion de faire des RPC). "Quoi, déjà 45 mn que je nage ? Et ben, ça c'est chouette !"
Et même que des fois, j'ai la flemme mais genre trop la flemme ou alors je me sens lassée et alors je n'y vais plus et privilégie la marche sur la plage (que j'adore ! Avec mon conjoint on est fan) une semaine ou deux ! Top de chez Top ! Et paf, le retour du plaisir de la nage !
Bref, faut s'écouter là aussi et apprendre la douceur de l'exercice (qui c'est qui a passé une partie de sa jeunesse à compter les calories et à forcer comme une malade ?) de fond, bien plus agréable que l'exercice de force !!
Marie
[quote=Marie29]
c'est la confrontation avec les gens qui me paraît super dur à vivre à l'heure actuelle !
[/quote]
moi aussi !!!
ça reste très dur et cependant je fais des "essais"
et à chaque fois c'est probant
j'ai un peu l'impression de me jeter de la falaise quand je confrontre quelqu'un à son manque de respect
mais en fait cela améliore nettement les relations
et dans mes prises en charge aussi.....
je t'avoue que j'ai encore beaucoup de mal, en fait
tiens hier j'avais un dame hyper controlante, envahissante ( à part ça aussi qq'un de très bien)
mais je voyais le mal que j'avais à la confronter à ce qu'elle avait aussi à changer (parce qu'essentiellement elle se plaignait de son homme)
je "sentais" qu'elle venait pour être réconfortée, pour qu'on lui dise qu'elle a raison
or mon travail était aussi de la faire évoluer dans son rapport relationnel à l'autre
et donc je devais la confronter
ce qui était à l'inverse de son souhait
mais qui en fait lui faisait beaucoup de bien à chaque fois que je le faisais
c'est même assez sidérant
j'avais un patient l'an dernier où c'était pareil, j'avais beaucoup de mal à le confronter à ses attitudes irrespectueuses
or justement s'il venait me voir c'était pour des difficultés relationnelles
donc si je n'arrive pas à le confronter à ça et que je le laisse dans son petit manège fou d'écrasement de l'autre, je ne l'aide pas à changer
je me suis aidée de la colère que je ressentais et je lui ai renvoyé mes ressentis par rapport à son comportement
non seulement ça lui a fait le plus grand bien
mais sa situation personnelle relationnelle s'est grandement améliorée par la suite
moi ça m'encourage à développer cette capacité à confronter les personnes à ce qu'ils veulent surtout éviter, mais tout en délicatesse, et pour ça, il faut vraiment être positionné dans cette position que l'on appelle (en Analayse transactionnelle) la position "adulte"
on n'est pas un adulte qui gronde, un enfant qui se sent victime
on est un adulte qui fait un retour (confrontant) à l'autre
donc deux chose qui m'aident à m'améliorer en la matière
- ressentir ma colère qui m'indique bien clairement quand je dois mettre des limites, agir, faire qqchse et m'appuyer sur elle
- penser à toutes les fois où la confrontation a produit un bénéfice immense dans la prise en charge
ensuite ça ne va pas du tout avec mon caractère très conciliant
mais plus je le fais, plus ça fonctionne, plus mes relations s'améliorent, mon travail aussi
alors ça incite à persévérer
Mon inconfort du moment :
Ayant de plus en plus mal au dos ! Je me suis enfin décidée à écouter mon corps et à ne plus faire de sport depuis quelques jours ! Mais du coup, je culpabilisais et surtout j'avais peur de ne pouvoir me remettre au sport ! Hier, j'en ai discuté avec mon psychiatre et il m'a dit : vous, c'est tout ou rien ! Il faut savoir écouter votre corps ! Oups ! Hé ! oui !!! Donc, là je culpabilise moins aujourd'hui mais j'ai toujours peur de ne pouvoir m'y remettre ensuite.... pas facile tout ça !!!
Natacha
Mon inconfort du moment c'est qu'une fois de plus je ne peux accepter mon impuissance face à la souffrance d'autrui, même lorsque l'on ne me demande rien. J'ai du mal à ne rien faire... Le mode sauveur est celui que je connaîs, dans lequel je me sens utile. Quand je ne peux activer ce mode parce que soit l'autre ne me le permet pas soit je n'ai pas l'outil adéquat, je suis complètement démuni. Je sais que c'est aussi une façon de me sauver, je suis diablement lucide.
Difficile dans ce cas là, ce que l'autre me renvoit...surtout quand je suis à côté et que je suis spectatrice de la situation sans pouvoir "faire". Le bon sens voudrait que le mode être s'active, être juste là sentir ce que ça me fait dans mon corps mais mon mental élabore déjà des plans sur quels outils seraient le plus appropriés (TIPI, EFT, TAT...)
Ce qui engendre en rentrant chez moi une sacré EME que je n'essaye pas d'accepter car la situation d'impuissance m'a mis dans un tel état qu'elle a besoin d'exprimer la frustration. Cette EME me renvoit au non contrôle...
Encore du boulot sur moi, décidément je n'ai jamais la paix...
Hello, Hello,
Et bien, je vois que les régimes et les bons conseils minceurs ont encore de l'avenir en médecine ... Je répète les mêmes choses que tout le monde mais il ne faut pas se laisser culpabiliser (facile à dire quand on a passé une partie de sa vie à l'être ...) ! C'est pas parce qu'on a fait médecine qu'on a raison. Enfin, je suppose que ces discours partent d'une bonne intention mais tout le monde a le droit de se tromper et je suppose que ce médecin-là fait de son mieux. Ne pas écouter, faire un coup de RPC pendant qu'il parle et poursuivre sur la voie LC ^^
Mon inconfort du moment, c'est ma fatigue, mon stress, les mamans qui m'annulent à la dernière minutes, ma faible capacité à me rebeller contre ce genre de choses, mes EME puissance 10 000 que je ne gère que très mal et qui me culpabilise à mort (le point positif c'est que j'ai arrêté de fonctionner en tout ou rien et que je suis plus capable d'attendre ma faim qu'avant), l'impression de ne plus rien maîtriser du tout dans tous les domaines, ne pas réussir à "laisser couler". Je suis repartie dans mes auto-commentaires de nulle, moche, grosse etc. Sans parler que je revois des amis le week-end prochain et que me voilà revenue aux réflexions "est-ce que j'ai maigri depuis la dernière foi ? Est-ce que ça se verra ? Est-ce que les filles seront plus minces que moi ?" etc. Je n'en sors plus. Et pourtant, je suis à l'étape "apprendre à gérer mes EME" mais rien à faire. Comme elles arrivent à des moments pourris (milieu/fin de repas, en plein dans la journée ou le matin avant d'aller travailler), je n'ai pas toujours le temps de faire mes 3 mn ou 5 mn de RPC et non seulement ça me culpabilise de ne pas le faire, mais j'ai l'impression de "rater" cette étape (et ben, je ne suis pas prête de sortir de mon perfectionnisme). Voilà, ral-le-bol général, passager je n'en doute pas.
Isabelle, je pense à toi. Pour avoir vécu des situation sociales dramatiques chez mes patients, je comprends combien ça retourne et j'ai envie de dire qu'on s'habitue mais même pas ... Je crois que quand on est des personnes avec une haute sensibilité, on est davantage "imprégné" de la douleur et de la misère. Et en même temps, on est aussi attirés par ces métiers du secteur social/paramédical. Etrange, ou peut-être pas...
Bon courage à toutes et je me permets de m'applaudire un coup pour avoir dépassé (à mettre dans audace ?) ma honte de ne rien maîtriser (d'habitude je me retranche en moi-même et je pleure/me plainds sans rien dire) et de déposer ça sur la place publique. Oui, je galère, oui, je ne maîtrise pas en ce moment, oui, il faut que je vive avec et oui, je peux le faire.
Bonne soirée, Marie
c'est la lutte contre le ressenti d'impuissance qui te provoque l'EME
ce que tu as à "accepter" ce n'est pas l'EME (elle n'est qu'une conséquence, une arme), mais bien de ressentir ce sentiment d'impuissance
je pense que c'est l'un des trucs le plus dur à ressentir
et pourtant pour m'aider quand ça m'arrive, je me dis que c'est terriblement "humain"
nous les humains y sommes souvent confrontés, et notre cerveau déteste ça, mais parfois c'est simplement ça et puis c'est comme ça
Marie, hier soir, j'ai "réussi" à dire une maman qui m'avait d'abord posé un lapin, puis pas rappeler pendant un mois, enfin elle reprend rdv et l'annule à la dernière minute 3 fois !!!!!
eh bien dans le rdv, au départ j'étais parti pour lui sortir direct ma politique d'annulation (j'ai tjs beaucoup de mal) comme quoi toute séance non décommandée 48h à l'avance est due
et puis j'avais du mal, du mal, du mal...... parce que le contact ne passait pas trop, trop (et surtout ça me pèse quand j'ai l'impression que les personnes n'ont pas trop de ressources financières) (alors que moi-même j'en ai très peu!!)
et puis sur la toute fin je me lance et je le dis.....
et là.... eh bien miracle..... "oui oui je comprends parfaitement"
et du coup, le contact entre nous s'est largement amélioré
je crois que cette maman se sentait coupable d'avoir tellement annulé de séances et l'idée qu'il y avait une règle simple qui lui permettrait d'annuler a semblé beaucoup la soulager.....
dans les orthos, j'en connais même qui font payer la séance annulée trop tard, et sans feuille de soins (donc remboursmeent)
moi je peux te dire que j'ai beaucoup moins d'annulation de dernière minute (genre j'ai oublié, j'avais un autre truc) depuis que j'applique cette règle
ça me coute toujours de la rappeler, mais d'un autre coté ça me fait du bien d'être plus confrontante, ça me fait du bien pour mon métier où je dois doser la confrontation et l'empathie
après pour tout le reste je comprends très bien
je sais que quand je maigris et que j'ai des résultats au travail, je suis en pleine forme
mais dès que je stagne niveau poids ( = sentiment d'incapacité, impuissance sur le corps)
ou dans certains suivis (= la nulle qui n'a rien compris qui n'arrvie pas à trouver les leviers de changement....)
eh ben c'est pas la joie....... surtout dans mon rapport avec les autres, et alors je suis "en demande", avec l'idée qu'être plus mince va plus ou moins m'apporter un supplément....
il faut vraiment qu'on apprenne à dédramatiser ces périodes - là (qui pour ma part s'invitent très facilement après un grand moment de bonheur, quand la joie retombe)
pour ma part j'ai remarqué que ce qui m'aide le plus, avec l'histoire de la "nulle" c'est de travailler, par exemple lire de nouveaux bouquins, prendre un cas et laisser venir des idées nouvelles
bref essayer de sortir de la routine
pas grave si je ne trouve pas la réponse, mais déjà chercher à améliorer mes compétences me fait du bien
je n'essaie pas de faire disparaitre cette histoire de "nulle", mais juste de la prendre en compte comme un "signal" que peut-être je me repose un peu trop sur mes lauriers au travail....
comme si le sens de cette émotion est de me monter "ouh ouh, faut bosser......"
quand je l'envisage comme ça, j'arrive vraiment à mieux cohabiter avec, à lui donner du sens, et donc ne plus lutter contre (donc plus d'EME et surtout une sensation d'être "centrée", présente à moi-même)
Marie, je te souhaite bon courage pour vivre cette période difficile pour toi. Le perfectionnisme aigu, je connais, j'essaie de "me soigner", de le lâcher le plus possible, mais comme j'ai fonctionné avec lui très longtemps, en me mettant une pression pas possible toute seule, il n'est pas facile de le mettre de côté. Mais à force de "me travailler au corps", ça vient... et je vis mieux, depuis que je suis vigilante.
Mon inconfort du jour: une journée passée en stage dans un hopital (maison de retraite, et secteurs fermés pour malades Alzheimer), avec des déclinaisons du grand âge sous toutes ses formes. Ce soir, je me sens quand même tristounette, d'avoir assisté à toutes ces petites scènes de vies données par ces personnes dans des états de dégénérescence plus ou moins accentués et qui se traduisent de différentes façons... que je ne décrirai pas, ce n'est pas le lieu, ici.
Profitez bien de votre santé, et de tout ce qu'elle vous permet de faire, si vous l'avez encore!
Pas évident izabelle, à moins d'être un robot bien huilé, de ne pas s'impliquer... Grosse émotion hier soir en regardant "Polisse"... je n'aurais jamais pu faire ce métier
Oui oui les retrouvailles ont été beaucoup plus calme !!!
Je me suis arrangée pour aller le chercher à l'école avec Papa et tout s'est bien passé malgré un début de crise en fin de soirée mais gérée nickel car j'avais plus et mieux dormi !!!
Je sais que la grosse fatigue est mon ennemie et parfois la cocotte est pleine et à besoin de lâcher la pression.
Niveau communication pas de soucis, je lui parle beaucoup et lui demande de m'expliquer ce qu'il ressent quand il est en colère et l'incite même à hurler pour évacuer !!! Il est aussi impulsif que ses parents faut dire !!!Je remercie vraiment ma psy du GROS qui m'a fait comprendre et accepter que je ne pouvais pas être la mère parfaite que je voulais être et que j'étais trop exigente envers moi-même et du coup ça se répercute sur mon fils. Et comme c'est un enfant super éveillé et qui parle très bien j'attendais trop de lui.
Je me rend compte que ce n'est pas un adulte et que je dois le laisser faire ses "trucs d'enfant" et relativiser...
En tout cas merci pour le soutien ça fait vraiment du bien de pouvoir s'exprimer dans la bienveillance !!!