Mon inconfort

Merci pour vos messages :)

Je me doute Fanette, ce qui me fatigue c est qu'on me dise essayer là et quand j appelle on me dit ah non c là bas euh non peut etre plutôt chez x. Au final je perds du temps et on me demande à l école ce que j'ai fait pour chercher un suivi et on me dit à l école tiens y a aussi là et là bas et en fait bah non.

Me dire y a une attente de 2 ans attendez serait beaucoup plus reposant ;)

Bonsoir Nini,

Il y a une technique qui s'appelle la défusion, peut-être n'es-tu pas encore arrivée à ce stade du programme (qui concerne les pensées automatiques) ? Il s'agit, par définition, de ne plus fusionner avec les pensées, les ruminations qui nous "prennent la tête", c'est-à-dire textuellement s'en décoller, les mettre à distance.

Il ne s'agit pas contrôler ou de lutter contre ses pensées mais de "faire un pas en arrière" et les laisser aller et venir en les observant, en considérant qu'une pensée n'est ni bonne, ni mauvaise, simplement elle EST.

Après, tu as des techniques comme chanter ta pensée sur un air connu "je suis nulle" par exemple sur l'air de "joyeux anniversaire", la réciter avec un accent étranger, la voix d'un personnage de dessin animé... ou la visualiser comme sur un écran d'ordi, comme une bulle de bd...

Ce qui fonctionne pour moi, c'est de changer le "je suis nulle" ou "personne ne m'aime" par "j'ai la pensée que je suis nulle" ou "j'ai la pensée que personne ne m'aime" et là, ça met la pensée à distance, je ne suis plus ce que je dis mais j'ai la pensée que je suis ceci ou cela. Ecrit comme ça, c'est un peu spécial, mais ça marche pour moi .

Ce qui marche aussi pour moi, surtout quand j'ai un problème relationnel avec quelqu'un (ce qui provoque colère, tristesse et envie de manger chez moi), c'est de me dire "je ne peux pas me laisser définir par cette personne, par l'impression que j'ai qu'elle me juge mal, qu'elle ne m'aime pas, qu'elle ne me reconnait pas à ma valeur..."

C'est toute la question de ma vie de m'être laissée définir par le jugement que je pensais que les autres pouvaient avoir de moi. Je ne dis plus le "problème", c'est important aussi le vocabulaire que l'on choisit, il peut être négatif ou positif, ou neutre et ça change tout. Une "question" c'est neutre, un "problème" c'est plus négatif.

Mais ça prend du temps de repérer ses pensées automatiques, d'apprendre à les observer, les ressentir, pour ensuite les transformer. Ca demande, comme tout ce qui concerne le programme, de l'entraînement, encore et toujours.

J'espère avoir été claire ?!

Evelyne