Vous commencez en février-mars 2015

Izabelle : merci à toi. J'ai souvent lu tes interventions quand je furetais sur le site, et tes érits sont toujours très très intéressants !! Oui tu mérites grandement ton titre de marraine 

Bliss : Oh zut alors, tu t'en va quand j'arrive ^^ Mon endométriose a été découverte vraiment par hasard, je n'en avait quasiment jamais entendu parler avant. Plus jeune, un spécialise avait simplement classé mes douleurs intestinales par un "vous avez un colon susceptible.".. oui, bien sur, mais il y avait de quoi !. 
Quant à mes douleurs mensuelles insupportables menant aux malaises, je pensais juste à des regles douloureuses, et que j'étais une chochote.. 
Tu n'as pas pu etre opérée pour les adhérences ? Depuis mon grand nettoyage et mon traitement hormonal, les douleurs sont devenues bien plus rares... (mais sa susceptibilité pour certains aliments n'a pas changé par contre).
Oui j'ai aussi entendu parler d'un lien éventuel avec les pesticides.. je ne sais pas trop ce qu'il en est. 

Nathalice, Flora et Stéphanie, bienvenue à vous aussi. Que cette nouvelle maniere de voir les choses vous aide à vous sentir mieux et accomplir les projets de certaines 

Pour ma part je remplis mon carnet, et aujourd'hui j'ai relevé le défi de manger en prenant mon temps !!!! Et en fait, c'était très agréable... Je me demande donc maintenant pourquoi ces pulsions de me "remplir" la panse à toute vitesse ? 

Bonjour,

à mon tour de me présenter!

Stéphanie, 39 ans (40 cet année - aïh! ça pique), en couple avec un homme formidable et une petite puce de presque 3 ans.

Mon parcours poids/alimentation ressemble à celui de beaucoup d'entre nous:

j'ai commencé à me trouver grosse à l'adolescence, alors je j'étais juste un peu molle et nonchalente (le sport, c'était pas mon truc... et ça ne l'est toujours pas). Il faut dire que j'ai une mère obsédée par sa ligne, en restriction cognitive depuis toujours, que j'ai toujours entendu de parler de régimes, et qui aujourd'hui encore à 70 ans ne sait pas passer à table sans être persuadée d'avoir déjà trop mangé! Pour l'anecdote, j'ai retrouvé un journal intime que j'écrivais à 11 ans ou j'écrivais déjà qu'il fallait que je fasse un régime et ou je me faisais des plans alimentaires... j'avais le modèle à la maison...

Donc une adolescence mal dans ma peau. Un déménagement à 15 ans et une prise de poids insidieuse: et oui, je mange mes émotions et tous les stress de la journée, je les avale . Mon généraliste alors m'a mise sous isoméride (quelle bonne idée!). Oh! J'ai fondu, une quinzaine de kgs en moins, mais quand on connait des effets secondaires, je remercie la providence de ne pas avoir été touchée!

Vers 20 ans, je rencontre un jeune homme, gentil mais autoritaire (toujours raison, décide de tout). Mon premier petit ami! Je ne l'aimais pas mais j'avais tellement envie d'être comme toutes les filles et d'avoir un petit ami... bref, malheureuse avec ce jeune homme, mon mal être se reporte encore sur la nourriture. Je prends pas mal de poids et le cycle pervers compulsion alimentaire/dégout de soi d'avoir été faible devant la nourriture/compulsion pour calmer cette détresse se mets en place. Je mange parce que je suis malheuse et je suis encore plus malheureuse car je m'alourdis de plus en plus.

Vers 25 ans, je retrouve le célibat et vais passer quelques mois sous le soleil des îles du pacifique. Parenthèse enchantée où l'esprit était léger et le corps, doré par le soleil et aminci par les kms de marche à pied et de longueur dans les lagons turquoises s'était enfin retrouvé. Je repense à ces quelques mois quand je dois me remémorer des moments parfaits.

Au retour de la parenthèse, je rencontre mon homme, celui avec lequel je suis encore aujourdh'ui, le papa de mon petit trésor.

Les débuts sont toujours roses mais rapidement, le quotidien et son lot de stress me ramène à mes compulsions.

Je reprends à nouveau du poids. Passe par WW pour en perdre. Ca marche, evidement, mais je reprends tout dans les 2 mois qui suivent tellement j'étais obsédée par la nourriture, et en particulier celle qui était interdite tellement elle était calorique. C'est à ce moment là que j'ai découvert le livre de Mr Zermati. C'était comme une évidence! J'étais hyperphage et je ne me sortirai jamais de mes problèmes de poids et de compulsion en continuant à vouloir faire des régimes.

Vers 28 ans, j'entame une "thérapie" avec un médecin que j'avais trouvé sur l'annuaire du GROS et qui officie dans ma ville de province. Grace à elle, j'ai pu me guérir de mon hyperphagie et ai reussi à stbailiser mon poids (avant cela je ne faisais que grossir, doucement, mais surement). Je ne perds pas de poids, mais vis relativement heureuse avec la nourriture, malgré mon surpoids.

Vers 30 ans, on décide avec mon homme d'agrandir la famille. Mais rien ne se passe, notre couple semble stérile. Les mois passent, le moral n'est pas au beau fixe, la nourriture revient doucement combler cette tristesse. Nous consultons des spécialistes de la fertilité: la cause de notre infertilité est inconnue. On s'engage dans un parcours PMA et les premieres tentatives sont des echecs. On nous envoi vers un traitement de FIV, sauf que je suis trop grosse. On me demande de perdre du poids avant. Evidement les conseils "classique": manger moins et faites plus d'exercive! Je ris jaune. Je revois défiler l'isoméride, les WW, les soirées de compulsion à me fendre l'estomac et je prends peur parce que j'avais enfin réussi à me réconcilier avec la nourriture et on me renvoyais avec un grand coup de pied dans la spirale infernale.

Et là, miracle: alors je n'en étais qu'à la moitié de ma perte de poids pour la FIV, je tombe enceinte, spontanement. Grossesse menée à terme sans soucis, sinon les 23kg pris en 9 mois.

Lorsque je reprends le travail avec 6 mois de congés mater, je n'ai pas reperdu tout mon poids de grossesse et c'est le stress du travail qui me tombe dessus, je me remets à compenser. Je ne suis plus du tout sereine avec la nourriture, je me mets à calculer ce que je mange, et je recommence à prendre du poids. On essaye en parallèle de donner un petit frère ou une petit soeur à notre poupette. Mais rien encore une fois.

L'été dernier, on retourne voir les specialistes PMA. Cette fois on attaque direct pour de la FIV. Le gynéco me demande mon poids. Quand je lui donne il lache un trés spontané "p*tain!". Oui, je sais, je suis en bonne santé, sauf mon poids.

Pas de surpise donc, pour entamer tout parcours de FIV, je dois perdre du poids. 10kg qu'on me demande.

Je prends RDV avec une diététicienne de mes connaissances. Elle me fait un programme alimentaire, que j'arrive à suivre au début, puis de moins en moins parce que trop contraignant. Je vois revenir doucement les obsessions liées aux aliments non recommandés. Bon an, mal an, entre septembre et noel, j'en perds presque 5, la moitié du chemin. Et ce mois-ci, j'en prends 3. Comment? Aucune idée, mais la balance ne décroche plus.

Alors quand ma jeune collègue avec qui je discutai un jour de compulsion alimentaire glisse le mot "zermati" dans la conversation, je me dis que ma chance est surement là! J'avais oublié! Je m'étais doucement remise dans le moule de la restriction alimentaire et j'avais oublié Mr Zermati!

Alors me voici. Cela fait une semaine que j'hésite: je m'inscris, je m'inscris pas. Auourd'hui j'ai sauté le pas: si je veux nous donner cette dernière chance d'agrandir la famille, et pour cela perdre ces 10 kg, il n'y a qu'ici que j'y arriverai.

Voilà, je voulais faire une présentation courte, c'est raté!

Stéphanie - 1,73m - 103kg.