Vous avez commencé en Août-Septembre 2013?

Tu as raison, Pattie. Il y a un gros manque sous-jacent à ce besoin de plaisir. 51 ans, célibat forcé, enfants à emmener jusqu'à l'âge adulte. Lorsque j'étais en couple, j'étais mince. Depuis mon divorce, il y a dix ans, j'ai pris 20 kg... Ton message m'a fait beaucoup de bien, Pattie. Tu as raison, je n'ai pas besoin de réussir. Je peux juste suivre ce programme, le vivre, faire confiance. Je n'ai qu'à y gagner, de toute manière. Pour la balance, c'est plus difficile. Dès que je prends un peu de poids je le sens dans mes habits, et dans ma manière de me mouvoir. J'ai réussi l'année dernière à perdre 7 kg, j'en ai déjà repris deux, je ne veux pas reprendre plus. Je suis juste à la limite où je peux reprendre le sport et à nouveau rentrer dans quelques habits. C'est vraiment un moment de conflit pour moi, entre plusieurs sortes de plaisir: la gourmandise d'un côté, le sport et l'élégance de l'autre. Mais je vais suivre ton conseil, et m'offrir des maintenant une petite séance de respiration en pleine conscience, ou plutôt même de bodyscan. J'ai une idée, d'ailleurs, pour me faire plaisir, je vais mettre les formes. Je vais faire un feu, m'installer sur un tapis, avec des senteurs, et une bougie... Le grand jeu, pour moi toute seule! Qu'en dis-tu? Remarque en fait, je ne suis pas tout à fait toute seule, puisque je m'adresse à toi... Merci encore..

Bonjour !

Fanesca, j'ai ressenti exactement la même chose. Pour moi, mon EME du soir n'était pas vraiment due à une émotion. C'était un plaisir, je confirme ! Un petit cadeau bienveillant qu'on se fait.

Mais ça reste un moment complexe : c'est un cadeau bienveillant, on se fait plaisir... mais du coup, pourquoi on est mal quand on y pense après ?

Pour m'aider, j'ai eu besoin de savoir ce qu'était exactement la faim, grâce à l'étape qui y est consacrée, et de lire (ou voir en vidéo, je ne sais plus) la définition très claire du Dr Zermati : quand ce n'est pas de la faim, c'est de l'émotion. L'émotion n'est pas forcément négative, elle peut être positive (et même bienveillante !). Mais en tous cas, ça n'est pas la faim, c'est sûr.

J'ai mis du temps à débrouiller un peu cette émotion qui me fait manger le soir. En fait, c'est une récompense. Même quand je suivais WW, je réservais mes points du soir. C'était ma récompense d'avoir tenu le coup toute la journée. Et bien avant WW, c'était ma récompense pour avoir tenu au travail une journée (même quand le travail est agréable !).

Maintenant, avec la découverte du plaisir de la dégustation (je ne sais pas si tu as fait cette étape ? C'est un sacré moment !), je me rends compte que mon plaisir à manger pendant mon EME du soir est moins important que mon plaisir à manger le reste de la journée. Et qu'il n'y a pas d'aliments que je me réserve pour le soir, je les mange dans la journée, quand j'ai faim (en essayant de m'arrêter si j'y arrive).

Du coup, mon EME du soir, je ne comprends pas bien pourquoi elle est toujours là. Mais bon, voilà, elle est là. Ca ne m'empêche pas de faire le programme. C'est juste que ça, c'est trop compliqué pour moi pour le moment. Je suis contente quand je ne mange pas pendant cette EME (c'est arrivé 3 fois). Je suis contente quand j'arrive à faire coïncider une vraie faim à l'heure de cette EME (mais depuis que je fractionne - même à peine - ce n'est plus le cas, j'ai faim à peu près à l'heure du repas). Elle m'embête, mais tant pis. Le lendemain, j'attends ma faim pour remanger (bye-bye petit-déjeuners, pour le moment, je n'ai gardé que le café).

Bref : ne te ronge pas pour ça. Le programme est extrêmement bien fait. Si tu relis tout bien, dans ton étape, rien ne dit que tu ne DOIS PAS céder aux EME. On te propose juste une technique pour essayer de retarder le fait de manger, et peut-être parfois de le faire disparaître, et tu n'as même pas à réussir : tu as juste à observer comment tu y réagis. J'ai lu aussi que même si on ne fait pas cette technique avant, et qu'on ne peut pas s'arrêter pendant, alors il est toujours temps de la faire après : une séance de RPC, pour se retrouver, soi, sous l'émotion. Quand j'en étais à l'étape de l'EME-zen, je n'ai pas tenté de réfréner mes EME. J'ai appliqué la méthode, elle a marché dans la journée, mais jamais le soir. Je ne m'en suis pas souciée. Je ne savais pas si je perdais du poids ou pas, à ce moment-là, mais ce n'était pas l'important. L'important, c'était ce que je découvrais, ce que j'observais. Le poids, en perte ou en hausse, est un stresseur. Si tu te bases dessus pour suivre le programme, tu risques d'augmenter ton stress, et donc ton besoin de te faire plaisir (ce qui est humain !).

Je disais que le programme est extrêmement bien fait, parce que là, tu observes tes EME, et tu observes ta manière de réagir à la technique proposée. Tu n'as rien de spécial à faire pour les stopper. Juste observer, pour voir comment tu fonctionnes.

Et plus tard, le programme enseigne comment retirer un max de plaisir d'une petite quantité (et quand je dis un max de plaisir, je ne plaisante pas ! On frôle le plaisir ultime, là !). Donc ta dose de plaisir, non seulement tu l'auras, mais en plus elle sera bien supérieure à ce que tu as en ce moment. Par contre, pour y arriver, il y a des choses à apprendre. Notamment à faire confiance à la RPC pour se recentrer sur soi. Donne-toi du temps. Tu as déjà la bonne attitude : l'envie de te faire plaisir. Sérieux, faut pas se priver du plaisir de l'étape de la dégustation de pleine conscience si tu ne l'as pas déjà passée.

Pour ta prochaine EME, essaie de faire la technique avant. Penses-y avant, et planifie-le, en faisant la technique de l'EME-zen avant (pourquoi pas dès maintenant ?), et en observant ce que ça te fait de retarder le fait de te faire plaisir avec un des aliments du placard un quart d'heure plus tard. Et si tu finis l'aliment et que tu en prends encore et encore quelle importance ? Tu auras fait ce que le programme te demande : observer ce que ça te fait.

(Si ce n'est pas déjà fait, je te conseillerais bien de jeter ta balance, ou de la mettre en pension chez une copine pour une durée indéterminée. Moi, le truc que je n'ai pas réintroduit chez moi parce que je ne sais pas y résister, ce sont les piles de la balance.)

Oui, moi aussi, ça a été un grand moment de joie, quand j'ai pu pour la 1ère fois de ma vie(!) me rendre compte en mangeant une part de tarte, qu'à la moitié de la part, je n'avais plus très envie de la finir! J'étais en famille, et comme je leur parle de Lc, j'ai pu laisser la suite pour un autre repas... Par contre, moi qui en suis à la phase de l'eme-zen, c'est la cata, sur ce plan. Depuis que j'ai commencé LC je me suis d'un coup autorisé tous mes aliments tabou, je les achète par brouette, et impossible de me limiter. Impossible de faire la respiration pc avant mes eme. Impossible de n'en manger qu'un peu, je liquide le placard... Je ne repère même pas quelle émotion me fait me gaver comme ça. Du coup, j'ai failli laisser tomber LC, et me remettre au régime dukan, parce que d'un coup, j'ai pris 2 kg! Finalement je crois que je vais continuer ce programme, mais je ne sais pas comment faire, car penser aux eme, puisque je suis dans cette phase de l'eme-zen, me donne encore plus d'eme! Je sais bien qu'ils disaient, au début du programme, de ne pas vraiment changer ses habitudes tout de suite, pour ne pas tomber dans cet écueil, mais pour être plus "bienveillante", compréhensive envers moi-meme, j'ai voulu arrêter de me frustrer, et me faire plaisir... Mais décidément, quand je commence une plaque de chocolat, je ne peux pas m'arrêter. C'est vraiment pénible d'être obligée de se priver complètement de certains aliments qu'on adore, pour ne pas tomber dedans. J'ai un peu l'impression d'être revenue au point de départ... Je ne suis pas sûre finalement, que ce soit les émotions qui me font manger ces aliments-là. C'est le besoin de plaisir. Un besoin que je ressens presque comme vital. Comment est-ce possible? Comment peut-on se torturer ainsi? Découragement...

Euh... Petite correction... À la fin du commentaire précédent... Je voulais écrire "dans un bon chemin"... Bien sûr! Bises à toutes.