Les édulcorants : une solution pour maigrir?

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Faisant partie de notre quotidien et de notre vocabulaire depuis plus de 30 ans, les édulcorants sont présents dans de nombreux aliments dit « light » afin de remplacer le sucre qu'ils contenaient auparavant, et ce le plus souvent par soucis diététique. Mais que sont-ils ? Sont-ils réellement efficaces lors d'un régime ? Les édulcorants aident-ils réellement à maigrir ? Suivez le guide !

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Les édulcorants : une solution pour maigrir?
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Qu'est-ce qu'un édulcorant ?

Découverts par inadvertance par des chimistes, lils ont vu le jour à la fin du 19ème siècle. Ce n'est cependant qu'à partie des années 60 que les médecins comprirent l'intérêt et le potentiel de ces additifs dépourvus de calories et eurent l'idée de les introduire dans notre alimentation après différentes recherches afin d'en améliorer le goût, jusque là, jugé trop amer.
 
Bénéficiant chacun d'un numéro de code européen, les édulcorants sont considérés comme des additifs alimentaires et doivent subir une évaluation toxicologique pour être autorisés. Leur sont attribués des doses journalières admissibles (DJA) qui sont exprimés en mg par kg. Bien entendu, en raison des faibles quantités incorporées dans l'alimentation, cette DJA n'est presque jamais atteinte.  
 
Grâce à leur pouvoir sucrant supérieur à celui du glucose, les édulcorants permettent de rehausser le goût des aliments sans leur apporter de calories supplémentaires. On les recommande donc habituellement aux personnes diabétiques et à toutes celles qui souhaitent contrôler leur poids et on leur promet qu’ainsi elles pourront conserver certains petits plaisirs « sucrés ». on fait valoir que le pic d'insuline créé par la consommation de « sucres rapides » ainsi que le stockage des graisses peuvent être évités, et on espère que la sensation de frustration suite aux privations n'aura plus de raison d'être. Tout cela est-il bien vrai ? Nous allons en discuter.
 

Les différents types d'édulcorants existants

Il existe deux grandes familles d'édulcorants : les édulcorants dits intenses et les édulcorants de charge. La Stévia, quant à elle, est un édulcorant dit « naturel »
  • Les édulcorants intenses : La saccharine, l'aspartame, l'acésulfame K, le sucralose font partie de la famille des édulcorants intenses. Leur pouvoir sucrant est de 100 à 600 fois celui du saccharose, leur permettant ainsi d'être très efficaces même en petite quantité. Ils sont conseillés pour les personnes ayant du diabète, l’argument étant qu’ils n’auraient pas d’impact sur le taux de sucre dans le sang, ce qui, nous allons le voir, n’est pas entièrement exact, à la lumière des derniers travaux. Ils sont aussi très appréciés par les industriels pour leur faible coût.
  • Les Polyols : La famille des Polyols comprend le sorbitol, le mannitol, l'isomalt, le maltitol, le lactitol et le xylitol. Ayant un pouvoir sucrant faible (de 0,5 à 1 fois celui du sucre) mais étant deux fois moins caloriques que le sucre, les polyols sont des fabriqués industriellement, présents naturellement en petite quantité dans les végétaux. Ils sont utilisés pour la fabrication des chewing-gum ainsi que pour certaines confiseries.
Ces édulcorants, souvent considérés comme peu digestibles par les enzymes du corps humain, le sont en fait en partie. Ils peuvent aussi provoquer des troubles digestifs lorsqu'ils sont consommés en trop grande quantité.  Ainsi, vous pourrez constater la présence de Polyols dans les chewing-gum notamment et la mention suivante inscrite : « une consommation excessive peut avoir des effets laxatifs». Néanmoins leur point fort réside dans le fait qu'ils ne sont pas « cariogènes », c'est à dire qu'ils ne provoquent pas de caries. Ne vous laissez pas abuser cependant par la mention « sans sucre », puisque les polyols sont bel et bien des glucides. 
 
  • La Stévia
Originaire d'Amérique latine, la Stévia est une plante utilisée comme édulcorant et désormais à la mode. En effet, sous sa forme séchée, son pouvoir sucrant et 200 à 300 fois supérieur à celui du saccharose. Néanmoins, de par son goût prononcé de réglisse, il n'est pas très populaire en occident, même s'il est reconnu comme étant une alternative intéressante aux édulcorants chimiques.
 

Pourquoi consomme-t-on des édulcorants ?

Lorsqu'il s'agit de perdre du poids, il est souvent conseillé de diminuer sa consommation de sucres dits rapides. Or, priver son organisme d’aliments glucidiques n'est pas si simple, puisque ceux-ci sont des aliments énergétiques, apportant à l’organisme une grande partie du carburant qui lui est nécessaire.
 
La distinction entre « sucres rapides » et « sucres lents » ayant fait son temps, on parle aujourd’hui d’aliments (et non plus de nutriments) à index glycémique plus ou moins élevé. Les aliments à index glycémique élevé occasionnent une entrée rapide de composés glucidiques dans le sang. C’est une excellente chose dans les moments où le corps a un besoin immédiat d’énergie, comme lors d’activités physiques intenses. Afin de réguler le taux de glycémie, qui doit rester stable autant que possible, le pancréas sécrète alors de l'insuline. Parfois trop, ce qui conduit alors à une hypoglycémie réactionnelle, avec malaise et parfois fringale.
 
Face à cette défiance vis-à-vis des sucres, les industriels ont développé des édulcorants capables de restituer la sensation de « sucré » sans en avoir les effets jugés indésirables. Mais aucun d'entre eux n’a véritablement le même goût que le saccharose. Et notre bouche est parfaitement à même de reconnaître le goût spécifique de l’aspartame ou de la stévia.
 

Les limites et nuisances des édulcorants

Des études récentes font suspecter les édulcorants d’interférer avec le métabolisme des glucides. En effet, si les édulcorants, tout comme les sucres, sont détectés au niveau des papilles linguales (et c’est ce qui permet qu’apparaisse le goût sucré) elles sont aussi détectées par des récepteurs identiques situés au niveau des villosités intestinales, dans la bordure en brosse des entérocytes. Ils sont alors en compétition avec les glucides du repas. Le glucose serait alors absorbé plus aisément, c'est-à-dire plus vite, par l’intestin. Ce seraient les édulcorants intenses qui auraient le pouvoir le plus hyperglycémiant.
 
Les édulcorants sont-ils une solution à la perte de poids ? De nombreux éléments en font douter. Tout d’abord, le plaisir à manger est profondément affecté par l’usage d’édulcorants. Pour avoir du plaisir gustatif, il est tout d’abord nécessaire d’avoir faim, et envie d’un aliment particulier. Du bifteck ne pourra pas remplacer un gâteau si c’est d’une pâtisserie dont on a envie, et vice-versa. Lorsqu’on consomme un produit apparemment sucré, mais avec un édulcorant, à la première prise, le plaisir est du même ordre qu’avec du sucre. Mais les effets post-ingestifs ne sont pas les mêmes, et en quelque sorte, le corps est « déçu ». Lors des prises suivantes, le goût en bouche se révèle de moins en moins plaisant, si bien qu’habituellement, les personnes ont tendance à augmenter les quantités pour compenser un goût jugé « faible » ou décevant.
 
C’est effectivement ce que l’on constate avec les plats allégés en matières grasses ou en produits sucrés. Sur le moyen et long terme, on diminue donc le plaisir à boire ou manger, mais on ne diminue pas l’apport calorique global. Cependant, si ses substituts aux sucres ne sont pas une solution, ils ne sont pas non plus un problème majeur. Pour beaucoup, ils soulagent de la culpabilité. 
 
Sur Linecoaching, nous ne les diabolisons donc pas, mais nous sommes loin d’en faire l’apologie pour autant. Pourquoi ne pas rechercher le plaisir gustatif de la qualité la meilleure ? Cela nourrit ? Eh bien, tant mieux, car la nourriture est faite pour nourrir, et n’est en fait véritablement bonne au goût que dans la mesure où elle remplit effectivement cette fonction. 
Mangeant des produits sucrés avec du vrai sucre, attentivement et avec plaisir, on est rassasié et contenté avec des quantités modestes, correspondant à ses besoins. 
 
Quant aux boissons, soyons clair : leur fonction principale est d’étancher la soif, le besoin d’eau. Sauf en cas de besoin énergétique intense, comme dans la pratique sportive, mieux vaut donc dissocier les apports d’eau des apports énergétiques, et boire des boissons non énergétiques quand on aura soif. Avec ou sans édulcorant.
 
 

ARTICLES COMPLEMENTAIRES

Pour être mince, pas besoin de vous priver de sucre ! Il est temps de maigrir avec plaisir, en profitant des aliments qui nous font plaisir, aussi sucré soit-il !

 
Référence : AMOUYAL C., ANDREELLI F.. Effets métaboliques des édulcorants. Réalités en nutrition et en diabétologie, 41, Septembre 2012, p 25-28

ARTICLES COMPLEMENTAIRES

Pour perdre du poids durablement, vous l'aurez compris, il faut arrêter de vous restreindre. Les régimes ne fonctionnent pas ! Retrouvez le plaisir de manger grâce à l'alimentation intuitive, un pilier de la méthode Linecoaching. 

 
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