Ménopause, poids et inflammations
Aux Etats-Unis, des chercheurs se sont intéressés, chez les femmes ménopausées, aux effets de la perte de poids sur les inflammations et ainsi sur le risque de cancer.
Poids et inflammation
Des chercheurs de l'Université de Buffalo aux États-Unis ont pu montrer que les globules blancs, lymphocytes et monocytes, des personnes obèses présentent une inflammation qui favorise l'athérosclérose (accumulation de gras dans les artères). Ce phénomène localisé a des conséquences sur le système immunitaire et les cellules nerveuses et peut favoriser le développement des cancers et activer des gènes nocifs.
Partant de ce constat, des chercheurs de l'institut de recherche sur le cancer en Californie se sont intéressés aux conséquences d'une perte de poids sur les inflammations et donc sur le développement de cancer. Pour ce faire, Ils ont observé les niveaux de plusieurs protéines intervenant dans les inflammations de près de 500 femmes ménopausées et en surpoids qui ont suivi un programme pour perdre du poids. Parmi celles-ci, certaines n'ont suivi que le programme, d'autres ont suivi un programme de remise en forme et un troisième groupe s'est astreint à une combinaison des deux programmes. Cette étude a ainsi révélé que les protéines responsables d'inflammations diminuent à mesure que les sujets perdent du poids.
Les auteurs insistent sur le fait que ces résultats ont été obtenus après une perte de poids progressive. L'étude et le programme de perte de poids ont en effet duré une année. Ils constatent également que la modification des taux des protéines considérées n'a été significative que pour les femmes qui ont perdu 5% de leur poids initial au minimum et que l'exercice seul sans perte de poids a eu un effet très résiduel.
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Inflammations et cancer
Le lien entre inflammation et cancers a été établi dès le 19ème siècle sur le principe que certains produits irritants et les blessures et inflammations qu'ils causent, favorisent la prolifération des cellules, aussi bien bénignes que malignes donc.
Ces cellules malignes se développent dans 15% des cas à partir d'infections localisées. Des infections persistantes peuvent donner lieu à des inflammations chroniques, lesquelles - de par les cellules qu'elles génèrent elles-mêmes – modifient l'ADN des cellules infectieuses. Elles se mettent ainsi à produire les éléments caractéristiques des cellules censées combattre l'infection et qui facilitent leur diffusion. Ces cellules modifiées, mais tout autant infectieuses, prolifèrent donc dans l'organisme grâce à leurs nouveaux composants et, n'ayant pas perdu leur caractère infectieux, elles se transforment en terrain fertile pour le développement de tumeurs cancéreuses avec l'activation de gènes nocifs.
Source :
Inflammation and cancer, Lisa M. Coussens and Zena Werb, Institut de recherches sur le cancer, Université de Californie, décembre 2002
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