Venez ici raconter vos ressentis désagréables en cours de journée

Les émotions, je les fuis le plus souvent, via des refuges alimentaires, mais pas toujours, en noyant mes chagrins, tout ça tout ça, je le sais mais... J'ai tout juste commencé à lire "le piège du bonheur" et suis en mode intégration des propos, qui fonctionnent comme un étrange écho!

Je ne sais pas la suite, ni si j'irai au bout car j'ai parfois cette tendance à m'arrêter en route, inconscient, se faire du bien en changeant?

Mais je me surprends, dans mes échanges avec les gens proches, à poser cette démarche, à sentir qu'elle pourrait être mienne, que je pourrais la faire mienne... En théorie encore, et ma crainte est parfois là, de toujours rester dans l'intellectualisation (domaine où je sens que je pourrai exceller tant je peux rester assise à penser... Et manquer d'agir).

Alors j'avance, je reste là, je recule, je ne sais plus... Je teste.

Et parfois j'essaie d'accueillir ces émotions, comme elles viennent, déstabilisantes, troublantes car je sais qu'elles me parlent, m'envoient des signaux aussi, que je rejette encore car ils signifieraient tant si je les écoutais...

Alors ce ressenti désagréable aujourd'hui dimanche, je crois qu'il se situe là, toute cette énergie que je peux déployer pour nier ces émotions!

Je rêve beaucoup, pour ne pas vivre ma vie finalement! Et ce film au ciné que j'ai vu ce matin, la comédie romantique! Reine de l'idéalisation du monde!! Et qui marche à chaque fois chez moi... Je rentre dans ce rêve, et finis par pleurnicher sur ce que j'aimerais ressentir de passionné dans mon monde! Et où forcément, je serais belle et séduite... Ahhhh au secours Calimero!!!! Je ne suis pas dupe, et d'ailleurs je me surprends (ou pas!) à regarder ces films dans les moments un peu compliqués, où je me sens sûrement un peu vide moi-même (fuyons!!!!!!!!)

Je plaisantais avec une amie hier de toutes ces petites phrases (des gens qu'on aime pourtant!), qui pourtant soulignent quelque chose de redondant et que notre petit côté moins tolérant a envie de secouer pour que ça s'arrête! "Comment vas-tu? "Oh ch'ui crevé"... Un peu ok, la compassion, la compréhension, la douceur, gnagnagna, et puis un jour on a envie de dire "Mais c'est bon on a compris, mais tu n'es pas que ça, montre le reste!"...                                                                                                                                                         Bon c'est pas clair, mais je voulais dire que parfois je suis pareille puisque je ne change pas ce qui ne va pas... je me mettrai bien en mouvement au lieu de causer et de mettre plein de bons mots partout! Bon ça c'est du jugement, et pas de l'acceptation.. Encore du travail!

Je cause ici, c'est long, pardon mais ça me fait du bien! Et du coup, je me surprend à voir ce que je ressens devenir moins violent pour moi.

Alors j'essaie la musique, ma compil "bouge" défile pendant que j'écris, et je commence à sentir qu'une autre énergie va peut-être émerger là, bientôt.

... Je vais écouter "let me alone" et danser! On verra ensuite.

[quote]pourquoi les EME ?   le boulot ou le poids en lui-même?

on est avec toi Sylvie!!![/quote]

Parce que j'ai peur, parce que je suis en colère. Les deux à cause du stresseur poids et du boulot.

Le fait de ne pas évoluer, et de toujours grossir, je suis à - 3K du plus gros poids de ma vie, que j'avais atteint il y a 2 ans et demi. Stagflation, stagnation ou inflation, en matière de poids, c'est tout ce que je sais faire depuis 7 ans... et ça commence à faire long

Je me dis que si je n'y arrive pas ici, d'ici 3 ans, pour mes 50 ans, il  me restera la chirurgie de l'obésité, 10 kilos de plus et je pense rentrer dans leur critère. Ce n'est malheureusement pas exclu si on regarde mon parcours poids sur la durée. J'aimerais vivre vieille, et je ne laisserai pas l'obésité bousiller ma vie au sens propre, elle l'enlaidit déjà assez comme ça. J'ai pas envie en plus de mourir dix ans plus tôt à cause de ça, et c'est pourtant ce qui m'atend si je passe en obésité massive.

Après, il y a le stress du boulot; Finalement, la première injustice du boulot, c'est de passer des siècles avec des gens que l'on n'a pas choisi, mais ça, ce sera toute ma vie (oh my god, quand je me dis qu'il faudra attendre 67 ans pour toucher la retraite à taux plein, ça me désole). Il y en a un, de collègue nuisible, en particulier, qui me met en rage intérieurement, un fanfaron braillard fayot crétin. Une plaie permanente qui me donne des envies de frapper. Je ne laisse rien paraître bien entendu, mais j'encaisse très mal.

Il y a une chose qui marche parfois, dans ce que j'ai appris ici : quand je rentre du boulot, je fais 15'  de PCS pour observer toutes ces tensions. Parfois, cela calme ma faim, qui est toujours dévorante quand je rentre à la maison.

Je me dis aussi que j'ai toujours souffert au printemps, je ne sais pas pourquoi. Et puis j'ai arrêté mon anti dépresseur (dose légère) que je prenais depuis un an.

Mon mari passe son temps ces jours-ci à me dire tout doucement "Sylvie... tu es tendue..." et bien sûr, c'est vrai. Je lui fais un peu peur, je me fais peur à moi-même de toute façon.

Je compte bientôt faire une pause de quelques mois (6 ?) dans LC, quand j'aurai bouclé la boucle des exercices, pour revenir ensuite, c'est une certitude. Sur ce site, une personne me manquera vraiment, c'est Izabelle. Merci pour ce fil, j'aime beaucoup ta douceur, ton intérêt naturel pour les gens et ta simplicité. Ca  me fait du bien de développer ici sincèrement mes ressentis, mes analyses, sans tabou. Je réalise toutes mes souffrances en ce moment, et j'ai envie de pleurer, et curieusement, ça me détend enfin.

Je n'arrête pas de faire des EME, et d'y céder compulsivement. Bien sûr, j'ai repris du poids. Je me sens une grosse baleine qui ne progresse pas. Envie de pleurer (comme une baleine :) ) quand je m'avoue cela.  Sinon, toute la journée, je suis tendue de chez tendue. Je préfère encore chialer.