Le lâcher-prise du jour....
Je lance ce sujet pour que l'on puisse les uns et les autres, noter ici quand nous avons réussi à lâcher prise sur quelque chose....
Pour ceux qui m'ont suivie depuis quelques temps, vous savez déjà que j'étais une grande mangeuse émotionnelle, et finalement j'ai pu m'apercevoir en cours de route qu'autant au niveau alimentaire, je ne contrôlais rien, autant partout ailleurs, j'essayais de contrôler tout en permanence (sans même m'en rendre compte tellement c'était devenu une habitude):
les choses matérielles, le temps, les pensées de autres, les sentiments des autres (vous savez... il faut toujours que les autres se sentent bien), mes pensées, mes sentiments, la façon dont les choses doivent se faire, ce qu'il y a dans le frigo, etc, etc....
Et lorsque je m'efforce de lâcher-prise sur ce contrôle du monde extérieur et intérieur.... mes envies de manger sans faim se raréfient comme peau de chagrin
donc je me suis dit que je viendrais bien noter ici à chaque fois que j'ai lâché prise sur un truc au lieu de vouloir le "contrôler"
si vous êtes dans le même cas que moi, n'hésitez pas à venir le faire aussi....
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alors mon lâcher-prise du jour :
laisser mon mari organiser la sortie du week-end sans contrôler de savoir où on va, ce qu'il y a, etc.... juste monter dans la voiture et se laisser guider, juste découvrir....
et vous?
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"l'harmonie, la symbiose, le grand tout ... la conscience exacerbée d'être présente au monde ... la pleine conscience m'est tombée dessus par surprise" ; une seule remarque : ça donne envie !
/Mon fils ainé de 23 ans qui passe sa vie sur son ordinateur est revenu vivre chez nous après 4 ans plus ou moins ailleurs . Mais le souci, c'est que son frère en terminale n'a pas encore les mêmes "droits", puisque l'accès à l'ordinateur lui est limité, et heureusement, car il a de la peine à gérer le quotidien du scolaire... Sauf que là, il est scotché à l'écran de son frère pendant des heures, et j'ai peur que ça lui mette son année en l'air.
Alors, on va essayer de voir avec lui pour voir comment gérer la chose, de façon à ce que son niveau scolaire très très moyen se maintienne. Mais s'il ne veut pas...
C'est là que le lâcher prise va intervenir. Je ne peux pas être ou faire à leur place. Et à presque18 ans, j'ai du mal à le laisser faire, lâcher prise, et le laisser ramasser ce qu'il sème. J'ai toujours envie de protéger, stimuler... Du coup, je vais avoir du boulot avec mes garçons, et surtout avec le plus jeune, pour lequel il y a le plus d'enjeu (baccalauréat)
Tout un programme, les filles, pour essayer de rester zen... Aie aie aie!
Alors l'harmonie, la pleine conscience dans tout ça, c'est dur à éprouver.
[quote=noellie]
.....Et à presque18 ans, j'ai du mal à le laisser faire, lâcher prise, et le laisser ramasser ce qu'il sème. J'ai toujours envie de protéger, stimuler... Du coup, je vais avoir du boulot avec mes garçons, et surtout avec le plus jeune, pour lequel il y a le plus d'enjeu (baccalauréat).....
bonsoir Noellie
pour laisser grandir tes enfants et surtout ton plus jeune fils tu dois absolument le laisser gerer ça tout seul et l'amener à réfléchir à la situtation en lui faisant comprendre les enjeux et ne pas lui imposer ta vision des choses pour sa vie.
C'est sa vie, pas la tienne qui est en train de se jouer. Tu as fait tes propres erreurs, laisse lui faire les siennes.
peut-être que s'il rate son bac à la fin de l'année, ce ne sera pas une mauvaise chose, ça lui permettra peut-être de murir et de se remettre plus correctement à ses études
et toi en cette occasion pose toi la question d'importance à ce qu'il me semble : qu'est ce qui est le plus important qu'il "perde" un an si jamais il ne réussissait pas son bac à la fin de l'année (ce qui n'est pas encore dit) ou qu'il ait des relations harmonieuses avec son frère qu'il redécouvre puisque si j'ai bien compris ce dernier ne vit plus vraiment chez toi depuis des années et que les liens fraternels se sont peut-être un peu distendus durant cette absence?
et si jamais cette année de pose dans ses études n'était pas une perte mais un tremplin vers de meilleurs résultats?
je n'ai jamais redoublé de ma vie, car ma mère aurait trouvé honteux que je "perde" un an à refaire une année. Pour elle je devais absolument avoir mon bepc, puis mon bac, puis mon BTS et ne surtout pa redoubler. J'étais étouffée par cette pression qu'elle me mettait sur les épaules et mes résultats évidemment s'en ressentait. Je n'étais que très moyenne car je n'étais pas à l'aise, je ne pouvais pas être moi même face à mes études, j'avais toujours l'idée de passer...passer... passer dans la classe supérieure, réussir mais à quel prix ? Elle n'avait pas eu la chance de faire des études et elle vivait à travers moi ce qu'elle aurait aimé faire si elle avait été à ma place. Je ne l'ai compris que bien des années plus tard.
mais à l'époque je n'avais pas le recul nécessaire pour le comprendre et je n'ai eu qu'un refuge la nourriture, c'est alors que sont survenues mes premières compulsions alimentaires.
si mes kilos superflus d'aujourd'hui sont la somme de mes frustrations passées, je n'en mets pas toute la faute sur ma maman loin de là, mais elle y a participé activement en me mettant une pression incroyable au lieu de me laisser gérer mon temps à ma guise.
Le temps de tes fils n'est pas le tien, laisse les trouver leur rythme et leur maturité tout seuls ce ne sont plus des bébés, laisse les grandir justement en ramassant ce qu'ils sèment. Fais leur confiance, lâche prise car tu ne vivras jamais à leur place.
cordialement
Josy
Bonjour Josy,
Merci pour le petit sermon, tout ce que tu dis est vrai, je le reconnais, mais tellement plus facile à dire qu'à faire!
As tu des enfants, et surtout des garçons dans ces âges là? Parce que si la réponse est non, et que tu n'as pas d'enfants, ou alors des enfants tout petits, attends un peu quelques années de voir, ce n'est vraiment pas évident à gérer... Si la réponse est oui, que tu as des fils grands adolescents, et que tu arrives comme ça à les laisser vivre leur vie sans interférer avec tes angoisses, alors je te dirais que tu as bien de la chance.
Et après ce petit laÏus, je ne vous raconterai pas ce que j'ai fait et dit avec mon fils ainé cet après midi, ça aggraverait mon cas, et dans ce thème du lâcher prise, ce serait vraiment l'inverse de ce que nous essayons toutes de vivre.
re bonsoir Noellie
je ne voulais pas te faire un sermon, loin de moi cette idée, dommage que tu l'aies pris dans ce sens là.
non mon idée était plutot à te faire réfléchir à comment pouvoir arriver à donner à tes enfants des fils conducteurs c'est à dire de bonnes idées pour construire leur avenir qui toi te soulageraient parce que tu serais confortée dans l'idée que tu fais bien ton "travail" de maman et à eux de voir qu'ils sont soutenus par leur maman au lieu de se sentir contrôlés, dirigés, en un mot étouffés et avoir le sentiment d'être incompris donc en révolte contre l'autorité parentale et donc faire le contraire de ce qui est bon pour eux.
mes enfants sont grands et partis depuis longtemps de la maison et ça n'a pas toujours été facile, pour moi non plus car ayant été très dirigée quand j'étais plus jeune, j'aurais eu tendance à suivre le même type de fonctionnement.... mais justement j'ai lutté contre moi même et dans la mesure du possible j'ai toujours essayé de dialoguer avec eux au lieu d'imposer. Je ne dis pas que j'y suis arrivée sans difficulté et sans angoisse, loin de là car comme toute bonne maman poule qui se respecte on a pas envie que ses poussins se cassent les dents sur les écueils qu'ils peuvent rencontrer au cours de leur histoire.
mais pour les laisser grandir et devenir des hommes et des femmes à part entière, il faut apprendre à leur faire confiance et à les laisser parfois se rogner un peu les ailes même si cela nous tord les boyaux. Et puis comme je te disais dans mon autre message, quoi qu'on fasse pour eux, on ne peut pas vivre leur vie à leur place, ils ont leurs propres désirs qui ne sont pas les notres... de comprendre et d'accepter cela a été mon premier pas sur le chemin tortueux du lacher prise
Castaf13, je préfère quand tu le dis comme ça,..
Et puis la journée d'hier avait été difficile relationnellement, et j'ai un peu grimpé aux rideaux en te lisant, car ça appuyait juste là où ça faisait mal. Mais je suis d'accord avec tout ça, bien sûr. Après, dans la réalité de nos relations, ça devient plus compliqué que dans le domaine de l'écrit et des idées... mais Monia et toi, vous exprimez très bien vers où je voudrais tendre.
C'est chouette les gens qui s'expliquent pour se rejoindre ;) Bon début de journée les filles !
Mon lâcher-prise du jour, ben c'est maintenant. Je décide de lâcher et d'abandonner l'idée de démêle maintenant et seule un noeud qui se démêlerait bien plus facilement à deux. J'explique : cette nuit, à 4h18, chting, les yeux ouverts, comme des grosses billes blanches de dessin animé qui ressortent dans le noir ... et je ruminais. Ruminais sur le fait que ma nouvelle relation me semblait déjà partir en c...acahuète ! D'un seul coup à 4h, bing me reviennent les 2 dernières conversations assez peu passionnantes que nous avons eues. Donc voilà, j'ai ruminé pendant 2h, juste le temps pour que le réveil sonne et j'ai commencé la journée bien ronchon. Et donc, là, regardant par la fenêtre du bureau .... je me suis dit : ça suffit, il fait beau, il fait bon, les montagnes sont splendides ... et la journée va être dense. Tu ne vas pas continuer à vivre dans l'attente de ce soir, alors que maintenant, c'est maintenant.
Voilà, c'est dit. Bon lâcher-prise à toutes et belle journée,
Loli'
ouh Loli2pop comme je me retrouve ds ce que tu décris.. et parfois .. y a rien à dénouer, ça se vit et les chsoes se règlent d'elles même.. oui profite du soleil( ici il fait pouet et demi), respire... mmmhhhun bon ptit caf et les gens autour de toi... et puis l'énergie viendra...
Courage
Merci noellie, Loli2pop (t'as une réponse sur mon blog ;-), Izabelle... pour vos p'tits mots qui me touchent !
Et sinon, Noellie, de toute façon tous les conseils des autres sont énervants, pas biens ou trop difficiles pour soi, trop ceci et trop cela..., personne n'a jamais rien compris ou vécu ce qu'on vit ;-) en plus les conseilleurs ne sont pas les payeurs et touti quanti, et puis ça nous rappelle nos mères, nos pères, nos grands frères ou nos maîtres... si, si !
Ben oui, les meilleurs conseils et ceux qu'on va mettre en place sont ceux que l'on se donne quand on a réussi à y voir plus clair, à envisager la situation sous un autre angle, à trouver ses ressources, à bouger nos croyances et nos points de vue... et qui vont exactement correspondre à notre emploi du temps etc... quelques fois on peut trouver des éléments dans l'expérience des autres et des éclaircissements grace aux récits et aux savoirs dans les bouquins... mais les conseils c'est autre chose hi hi... le mieux c'est d'arriver à trouver quelqu'un qui vous fait accoucher de vos conseils (genre un psy mais d'autres personnes aussi ceux et celles qui vous écoutent vraiment...).
Alors Noellie tous les bons conseils que tu as donner à tes garçons risquent de ne pas faire tilt non plus... ;-) Essaye d'y voir plus clair sur tes objectifs en sachant que c'est l'autre qui passe le bac et pas toi :-) C'est super énervant honnêtement, hi hi... pour mes garçons ça aurait été plus vite fait si je l'avais passé, mais dans le fond j'avais envie aussi qu'ils aiment leur vie et qu'il y prennent leur place, bref je leur ai laissé la main, pour qu'ils se prennent en main, qu'ils fassent leurs expériences aussi.. de toute façon j'aurais fait quoi avec trois bacs, m'la péter devant eux :-) Noellie je réponds très à côté de la plaque c'est tout moi... mais p'têtre pas tant que ça, je sais pas... Pose toi au calme et réfléchis, demande toi quelle est ta marge de manoeuvre, quel est ton ou tes objectifs d'éducation, qu'est ce que tu souhaiterais transmettre, parceque ce que tu veux pour eux ou à leur place ils le savent déjà crois moi.. réfléchis à ce que toi tu peux faire et pour faire quoi, plutôt que à ce qu'ils devraient faire...
Bon allez j'arrête, j'ai trop bossé en lycée et en LP... quand ils sont bien portants ils sont ch... ces ados et ceux qui ne vont pas bien se font trop oublier, moi j'avais l'oeil sur ceux là aussi ;-) et pour les crises énormes dans les familles des p'tits moments de séparation ça fait du bien aussi... excusez moi je me lâche sur le fil du lâcher prise, allez je retourne dans ma niche ha ha ha suis trop bête :-) !
Bonne continuation à toutes !
Wouah, c'est fou tous vos témoignages ! et l'effet que ça fait de ne plus s'accrocher désespérément au vain sentiment de contôle.
Hier soir, j'ai pris une bonne leçon de lâcher prise ... je me rendais au génialissime concert d'Asaf Avidan ... et ma soeurette qui n'est pas une acharnée comme moi de la musique me disait que comme elle sentait la soif arriver elle allait probablement s'absenter pendant le concert pour aller chercher une boisson. Chose pour moi inconcevable : quitter la salle de concert au moins 10' pour aller étancher sa soif ... le délire ! Selon moi, quand tu es au concert, tu profites du concert. Ce à quoi ma soeur me dit simplement et avec, malgré tout, affection "ah c vrai j'oublie avec toi les concerts c chiant", comme ça en passant et me souriant gentiment. Mais en fait, moi ça m'a fait tilter, je me suis dit 'mais c vrai ... j'ai des principes et mes principes s'insinuent jusque dans mes moments funs. Donc gross modo, mon idée de "profiter du concert" était de nier un besoin primitif : la soif. bon, bon, bon ... note pour moi-même : travailler sur ma façon de "profiter".
Et puis,au cours du concert un truc étrange s'est passé ... l'harmonie, la symbiose, le grand tout ... la conscience exacerbée d'être présente au monde ... la pleine conscience m'est tombée dessus par surprise alors que la journée ne m'avait pas "permis" (ou plutôt je n'm'étais pas autorisée à) de souffler, respirer ... là, au milieu d'une impro bluesy, le déclic ... les frissons, wouah.
Tout a lâché.