L'émotion qui toque à ma porte
Voilà une idée de fil qui vient à la suite de la petite BD que je vous ai mis dans un autre fil en dessous "accueillir une émotion"
on peut venir noter ici quand une émotion est en train de tambouriner à notre porte pour nous apporter un message
on peut noter l'émotion (sensation physique si il y en a)
et le message
si on a réussi à lui ouvrir la porte pour recevoir son message
et si du coup elle n'a eu besoin de tambouriner plus longtemps
J'insiste sur la pratique de ce genre d'acceptation émotionnelle dans le travail sur les envies de manger émotionnelles
si on se contente d'observer, de voir, de penser, on ne fait pas le vrai travail d'amélioration de notre tolérance émotionnel
le vrai travail, celui qui vous fera vraiment avancer si vous êtes un mangeur émotionnel est celui-là :
l'acceptation émotionnelle
c'est du vécu!
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Bonjour Izabelle,
D'abord merci pour tous tes posts qui sont si aidants, même lorsqu'ils ne sont pas forcément adressés à soi...
En fait, j'ai un peu la même angoisse que toi en ce moment => peur d'une rechute dans ma pathologie alors que je m'accroche dur comme fer à l'idée que je suis en rémission, puisqu'une reprise de travail est même envisagée début février. Moi il s'agit de l'état dépressif dans le cadre d'un trouble bipolaire. Je me dis que je ne suis peut-être finalement pas prête à cette reprise qui va bouleverser pas mal de chose dans la vie que je mène depuis 3 années, étant en longue maladie et que cela va donc certainement me déstabiliser émotionnellement. Je sais que l'anticipation est bien inutile, mais bon lorsque les pensées automatiques sont là, pas toujours évident de s'en défaire !
J'observe certains signes indicateurs, j'ai donc quelque part conscience que je ne vais pas très bien, mais sans aucune certitude sur la réalité de mon état. Du coup, j'ai beaucoup de mal à accueillir cette angoisse, peut être en partie fondée ou infondée, je ne sais plus trop quoi penser en fait... Je fais de la RPC, cela m'aide un peu ponctuellement, en attendant peut-être ma prochaine consultation avec le spécialiste. C'est bête, mais il y a encore trois semaines de ça, lorsque j'ai rejoint LC, j''étais enthousiaste comme tout, et sans que cela ait un rapport je pense, depuis, je connais une baisse d'énergie et de motivation aussi et ce au fur et à mesure que ma date de reprise approche, comme par hasard....
En tout cas, je comprends ton angoisse, et tes sentiments d'impuissance et de culpabilité.
Je te souhaite bon courage dans le travail que tu effectues sur ces émotions vives que tu ressens.
merci les filles
minifouine si tu continues la RPC cela t'aidera énormément car c'est aussi efficace que les anti-depresseurs (voire plus) contre les rechutes
bien sûr dans la bi-polarité c'est plus compliqué et on peut avoir réellement peur de ses émotions
mais dans le fond on a souvent peur de ce qu'on ne connaît pas
continue à faire cet exercice d'accueil émotionnel et ne te traumatise pas si, tout comme moi, tu ne peux accueillir complètement une angoisse, c'est normal, et peu importe qu'elle soit fondée ou infondée
j'ai beaucoup d'angoisses anniversaires qui sont bien sûr totalement infondées, c'est juste le psychisme qui prévoit un danger, c'est l'anticipation anxieuse
donc oui c'est souvent infondé, mais en un sens c'est "sensé"
j'ai beaucoup avancé quand j'ai simplement accepté d'avoir ce type d'anticipation anxieuse, sans rentrer dedans, mais sans me culpabiliser non plus d'en avoir : après tout c'est juste notre cerveau qui est hyper-performant, et hyper-prévoyant surtout, toujours prêt c'est sa devise, il a du être scout le cerveau
ce matin j'ai fait un accueil émotionnel sur le sentiment d'incompréhension
ma fille est hypersensible comme moi et parfois son système nerveux est à bout
c'était le cas ce matin et mon homme était un peu nrv que je l'accompagne que je l'aide à dédramatiser, etc
or moi quand j'étais enfant, lorsque mon système nerveux était à bout, c'était les douches froides et les fessées car mes parents étaient dépassés
pourtant ils sont adorables, mais ils n'ont jamais compris ce truc là
et d'ailleurs pour cette raison que j'ai trouvé le sucre et le chocolat comme béquille
alors que j'expliquais ça à mon mari, l'émotion est remontée : l'incompréhension
sachant que c'est pour moi le pire ressenti du monde (vu mon vécu facile par ailleurs), j'étais contente de voir que j'ai eu le réflexe (le matin toujours plus facile, système nerveux pas encore fatigué) de faire un accueil émotionnel, d'accueillir l'émotion tristesse avec le ressenti incompréhension
très étonnant, j'ouvre la porte émotionnelle en ressentant vraiment dans mon corps, dans le présent, ça dure une demi-seconde et puis pouf, plus rien, envolé
je suis ensuite passé très facilement à autre chose, ce n'est que plus tard que je m'en suis rendue compte d'ailleurs
[quote=izabelle]
très étonnant, j'ouvre la porte émotionnelle en ressentant vraiment dans mon corps, dans le présent, ça dure une demi-seconde et puis pouf, plus rien, envolé
je suis ensuite passé très facilement à autre chose, ce n'est que plus tard que je m'en suis rendue compte d'ailleurs
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A LC, ils ont prévu qu'on puisse cliquer sur "J'aime", mais ils auraient dû aussi prévoir qu'on puisse cliquer sur un truc comme "Ça me fait trop envie !!…"
A te lire, les choses ont l'air souvent si simple, si évidente, notamment l'accueil des émotions. J'avoue que j'aimerais bien pouvoir être aussi à l'aise que toi là-dessus et que le "courage fuyons !" ne remplace pas aussi souvent l'accueil tout simple. Mais je suppose que tu as des mois et des mois d'entrainement derrière toi et qu'on ne joue donc pas (en tout cas moi) dans la même catégorie.
Quoi qu'il en soit, des témoignages, s'il provoque l'envie (chez moi en tout cas), sont éclairants et enrichissants et donnent de l'espoir. Merci.
Tout paraît si simple pour toi Izabelle, tant dans l'identification de tes émotions que dans leur accueil ! Je crois qu'il me faudra bien du temps avant d'arriver au 1/4 de ce que tu arrives à faire...
En fait, tu es un soutien et un exemple pour nous toutes, merci encore !
[quote=minifouine]
Tout paraît si simple pour toi Izabelle, tant dans l'identification de tes émotions que dans leur accueil ! Je crois qu'il me faudra bien du temps avant d'arriver au 1/4 de ce que tu arrives à faire...
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ce n'est qu'une question d'entrainement
je peux te dire que quelques années en arrière j'étais championne toute catégorie du blocage d'émotions
[quote=chocoboum]
je suis loin d'arriver encore à tout déceler !
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avec les adolescents je travaille avec une peluche et il y a des scratchs "émotions" et des scratchs "histoires" qui sont les pensées et ressentis
quand on fait l'exercice, parfois la tête de la peluche se retrouve avec une vingtaine d'histoires désagréables activées en même temps genre (nul, impuissant, seul, exclu, incompris, etc...)
cela est chose courante dans le quotidien
en fait quand on le voit sur la peluche, ça nous fait un peu marrer et dédramatiser
contrairement à quand on se le garde dans la tête
de plus ce n'est pas grave de tout identifier, on s'en fiche
ce qui est important c'est surtout de pouvoir dédramatiser et accueillir
[quote=minifouine]
En fait, pour moi la pleine conscience devrait m'aider à poser mon esprit et à mieux percevoir quelles émotions sont là lorsque j'ai une EME par exemple ou bien lorsque j'ai une boule dans la gorge sans savoir pourquoi, mais ce n'est pas encore devenu un automatisme, il faut que je pratique et pratique encore sans doute...
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il vaut mieux te centrer sur cette boule, l'accueillir
tu t'en fiches de ne pas savoir quelle émotion c'est, c'est une boule
accueille cette boule, fais-lui de la place, ou rentre à l'intérieur
élargis toi par la respiration autour d'elle
notre cerveau cherche à se rassurer en identifiant, mais ensuite il va dire "oui mais c'est pas logique de ressentir ça"
donc il n'est pas compétent en la matière
tu as une boule, tu as une émotion, tant pis si le cerveau est mal à l'aise, tu peux l'accueillir dans ton corps et ta conscience sans savoir exactement ce que c'est
notre cerveau déteste l'incertitude, mais du coup il nous incite à de droles de comportement avec nos émotions
[quote=Milagros]
A te lire, les choses ont l'air souvent si simple, si évidente, notamment l'accueil des émotions. J'avoue que j'aimerais bien pouvoir être aussi à l'aise que toi là-dessus et que le "courage fuyons !" ne remplace pas aussi souvent l'accueil tout simple. Mais je suppose que tu as des mois et des mois d'entrainement derrière toi et qu'on ne joue donc pas (en tout cas moi) dans la même catégorie.
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tout à fait ce sont plutôt des années d'entraînement, mais pour vous ça peut aller plus vite car étonnamment quand on se lance on peut faire rapidement ce genre d'expériences
de plus j'ai tatonné seule et je vous dis que si vous vous accrochez à ce fil je serai là pour vous accompagner
le principe de base c'est d'intégrer que les émotions sont nos amies, c'est la seule façon de leur ouvrir vraiment la porte
et le fait est, quand on a ouvert la porte et que l'on constate cela, c'est vraiment un soulagement de voir qu'au lieu d'être entouré de "monstres qui vous gachent la vie" (les émotions) ce sont juste vos "meilleurs amis qui vous aiment" (les émotions)
le plus on s'entraîne, le plus ça devient facile
En effet Izabel, c'est pas simple...
J'ai assisté à un enseignement il y a peu où on nous expliquait qui fallait analyser les situations inacceptables avec le coeur, que cela donnait la force de diminuer l'intensité de cette souffrance. Je pense que tu es angoissée parce que cette dame est malade mais je suis persuadée que tu sauras l'aider à ta façon (et vu comme tu nous conseilles et nous aides, je peux dire que ton aide sera précieuse), de plus, ça te replonge dans le vécu de ta maladie mais dis-toi que c'est tu passé et que si tu l'as affrontée une fois, tu sauras la vaincre si elle se permet de récidiver.
Plein de courage en tout cas !!!
en fait, dites-vous que vous aimez votre mère - mais il y a tant de rancoeur, de trucs râtés, de non-dits, de ressentis négatifs depuis l'enfance qu'il reste pour l'instant la rancoeur, le malaise, pt être la colère, le chagrin.
Personne n'est parfait, nous ne sommes pas des mères parfaites, et nos mères n'ont pu être parfaites à cause de ce qu'elles sont elles-mêmes, de ce qu'elles ont vécu, de leur mère à elle...........etc............
J'ai perdu ma mère l'année dernière et j'avais beaucoup de colère, de non-dits envers elle et depuis toujours. ça allait juste un peu mieux vers la fin de sa vie quand je l'ai considérée comme la "vieille dame" qu'elle était : digne, à respecter.
Je vois ma fille qui me parle parfois de façon énervée parce que je ne comprends plus aussi bien, aussi vite - ça lui fait peur je crois -
qd ma mère est morte, j'ai pu enfin, sur sa tombe, lui dire tout ce que j'avais sur le coeur, que je lui en voulais d'avoir été si mal aimée, qu'elle était trop autoritaire et personnelle......etc...... ma souffrance est partie dans la tombe - j'ai pleuré en lui disant ce qui était trop dur - et puis pfffffffffffuuuuuuuuuuuuiiiiiiiiiiiiittttttttttttt toutes mes années d'incompréhension, de souffrnace sont parties - je suis devenue légère (au sens figuré hélas !!)
bien sûr, tous les manques sont là, mais ils n'ont plus du tout la même importance - ils sont relativisés - ma mère était comme elle était et moi comme je suis - c'est pardonné car dans le fond, elle devait être "'mal dans sa peau'" et sa mère était aussi assez terrible.........
mon seul regret : ne pas avoir su dire ça avant son décès, ne pas avoir osé dire les choses, tranqullement (parce que c'était trop difficile certes) et si on ne sais pas les dire, peut être peut-on les écrire, avec tact ?
Dans tous les cas, les rapports mère-fille quand ils sont difficiles sont pt être signe d'amour - hé oui - mais qu'on n'arrive pas à voir - et puis, il faut aussi savoir se libérer de ces rapports là - faire sa vie d'adulte sans porter ce passé, ou apprendre sagement à faire avec en s'en servant comme qq chose de positif pour voir plus clair dans notre propre vie
enfin, ce n'est pas uen leçon que je donne, à personne - on est bien d'accord - c'est mon vécu -
De plus, pour prendre de la distance, oui pratique la RPC même par rapport à ce sujet - accepter d'avoir de la rancoeur, accepter de s'(être sentie mal aimée, accepter ces émotions là qui remontent de temps en temps, car elles sont là, font ce que nous sommes.
bon je m'arrête parce que je n'arrvie pas à être très clair et j'en dirais pendant encore lg(tps !!
[quote=chocoboum]
Dans tous les cas, les rapports mère-fille quand ils sont difficiles sont pt être signe d'amour - hé oui - mais qu'on n'arrive pas à voir - et puis, il faut aussi savoir se libérer de ces rapports là - faire sa vie d'adulte sans porter ce passé, ou apprendre sagement à faire avec en s'en servant comme qq chose de positif pour voir plus clair dans notre propre vie
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Bonjour Chocoboum,
Totalement d'accord avec tout ce que tu as écrit, particulièrement ce passage, c'est exactement ce que j'essaie de faire... parfois j'y arrive, parfois c'est plus difficile. Comme je l'ai écrit sur un précédent post, j'ai décidé de faire la paix avec "la maman de quand j'étais petite...".
Merci pour ce message.
A la lueur d'une EME ressentie au moment du repas de midi, j'ai observé et identifié la peur, diffuse mais bien présente... Peur de constater que mon corps me fait mal à plusieurs endroits : vieillisement certes, mais surtout cette obésité qui pèse sur les articulations de mes membres inférieurs depuis si longtemps et pour combien de temps encore ; peur de baisser les bras rapidement dans le programme qui est exigeant ; peur de mon avenir professionel avec une reprise du travail qui va bouleverser mes habitudes prises depuis plus de 3 ans ; peur de ne pas être prête pour cette reprise et de passer en invalidité si jeune... Voilà pour le principal des pensées négatives liée à la peur d'avancer dans le présent et le futur... Je vais essayer de les prendres une à une et de faire de la RPC pour les laisser vivre dans mon corps pour ce qu'elles sont : des pensées qu'il faut écouter, puis laisser s'en aller...
Quelques heures plus tard et après plusieurs exercices de pleine conscience, je me sens mieux car l'émotion qui me taraudait n'était finalement pas la peur, mais la tristesse, avec la gorge serrée qui va bien. Par la respiration, j'ai donc pu ressentir cette émotion physiquement, sans verbaliser, sans juger, puis je l'ai accueillie, traversée, pour ensuite la laisser s'estomper lentement, un bon moment après...
Avec le recul, je trouve cette expérience très intéressante et suis très contente d'avoir pu "tester" la RPC sur les EME et émotions tout court. Finalement, je suis peut-être plus prête que je ne le pense à passer à la 2nde activité de mon programme, à murir donc !
En attendant, je vous souhaite un bon réveillon et vous donne RV l'année prochaine...
la semaine dernière j'ai été beaucoup travaillé par l'angoisse mais je n'ai pas vraiment réussi à l'accueillir
j'en avais conscience donc déjà c'est ça, mais je ne l'accueillais pas (du tout) parce que c'était trop dur
en fait l'an dernier je commençais une maladie très douloureuse qui m'a mise au lit pendant deux mois et restreinte dans mes mouvements pendant quasi 9 mois (j'ai même encore qq séquelles mais presque rien)
et cette année j'avais les chocottes avec ces dates anniversaires
pendant ce temps là la dame qui m'a guérie l'an dernier est maintenant atteinte d'un cancer et je me sens juste impuissante à l'aider comme elle m'a aidée
très égoistement cela me fait peur aussi car savoir qu'elle existait me rassurait quant aux risques de récidive de ma maladie auto-immune
culpabilitité de mon égoîsme, impuissance, et angoisse aussi pour moi néanmoins réveillée à date anniversaire
voilà un sympathique cocktail dont j'arrive à avoir conscience, mais pas véritablement accueillir
en même temps parfois c'est trop dur d'accueillir aussi et je ne me mets nullement la pression sur cela