L'émotion qui toque à ma porte
Voilà une idée de fil qui vient à la suite de la petite BD que je vous ai mis dans un autre fil en dessous "accueillir une émotion"
on peut venir noter ici quand une émotion est en train de tambouriner à notre porte pour nous apporter un message
on peut noter l'émotion (sensation physique si il y en a)
et le message
si on a réussi à lui ouvrir la porte pour recevoir son message
et si du coup elle n'a eu besoin de tambouriner plus longtemps
J'insiste sur la pratique de ce genre d'acceptation émotionnelle dans le travail sur les envies de manger émotionnelles
si on se contente d'observer, de voir, de penser, on ne fait pas le vrai travail d'amélioration de notre tolérance émotionnel
le vrai travail, celui qui vous fera vraiment avancer si vous êtes un mangeur émotionnel est celui-là :
l'acceptation émotionnelle
c'est du vécu!
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[quote=papaye971]
Mais non, je crois que la tristesse frappe à ma porte, pourtant est-ce compatoble joie et tristesse? […]
du coup, je n'en parle pas... j'ai retardé le moment de l'écrire car je me sens comme n'ayant pas le droit de me plaindre... cela fait comme certains messages qui passent à la trappe parce que d'autres vivent des moments bien plus éprouvant!!!!! j'ai même honte de venir écrire ma tristesse alors que jen'ai aucun pb de santé... je voyage... j'aime mes filles...
[/quote]
Oui, Papaye, pour moi, c'est compatible joie et tristesse. Une joie en surface, superficielle, éphémère et la tristese profonde, masquée momentanément pas la joie et la présence d'amis. Mais quand on se retrouve seule face à nous même, la joie s'évapore et c'est la tristesse que l'on trouve.
J'ai envie de te dire la même chose que j'ai dite à quelqu'un d'autre il y a quelques semaines sur ce fil ou un autre (peu importe). Quand on se sent mal, on peut toujours trouver des gens qui vivent des choses plus difficiles, plus douloureuses, plus tragiques que nous. Et alors ? Est-ce que ta tristesse ou tout autre émotions douloureuse s'évanouit quand tu penses comme ça ? Non. Non parce que cette émotion est authentique, c'est la tienne à l'instant t et cela ne sert à rien de te demander si elle est légitime ou pas. Elle EST, elle est là, elle est vraie dans ton instant présent et c'est la seule chose qui compte. Avant, je pensais comme toi (euh … si je suis très honnête je te dirai que ça m'arrive encore … ), maintenant je pense à Izabelle et je me dis que dans mon présent je ressens telle ou telle émotion, que c'est la mienne et qu'il faut que j'essaye de l'accueillir et que je ne dois pas en rajouter une couche en me culpabilisant parce que j'ai tout pour être heureuse et que je n'ai pas le droit de me plaindre. Tu ajoutes inutilement de mal-être à celui déjà présent.
Sois ta meilleure amie ! Courage !
je ressens ta souffrance par ton message, je compatis
L'impatience c'est vraiment difficile à vivre... La maternité, la difficulté de précréer ou de devenir maman... c'est douloureux. (jai vécu une infime partie de ce que tu vis, pour ma première fille, j'ai dû être aidée pendant 2 ans) mais rien de comparable...
Par contre, en te lisant, je me rends compte à quel point j'ai été dure et malveillante envers moi-même... en effet, je te trouve sévère, soit plus douce, essaye de ne pas culpabiliser, de ne pas avoir honte de t'être emballée... c'est normal, on se serait tous emballés....
Concernant ton poids, ta faim... ton manque de sport... ce n'est pas grave... ça reviendra...
ET là le passage que tu as cité, je le reconnais... il m'a heurté, je me disais, comme elle se fait ddu mal... et puis je me suis reconnue...
Bon courage à toi, à vous 2 dans la démarche, et essayez de passez de douces fêtes...
me revoilà...
depuis début Octobre, j'ai repris presqueTOUS mes kilos...
pourquoi? parce que j'ai été méchamment secouée par la vie, et que je n'ai pas eu le bonne idée de revenir ici pour lire ce post!!
parce que si j'avais déjà compris que j'étais une mangeuse émotionelle,si j'ai su accueillir mes émotions, je n'ai pas su les accepter ni même les écouter... alors je viens de me lire tout ce fil de discussion, j'ai copié-collé toutes vos descriptions d'emotions, ce qu'elles pouvaient vouloir dire, et j'ai compris plein de choses!! j'ai vécu de l'impatience , du desespoir, de la tristesse, et maintenant c'est de nouveau de l'impatience...j'étais épuisée par ces émotions que je savais décrire, mais je n'arrivais même plus à mettre en place mes outils habituels ( yoga et sport) avec forcément le corollaire: t'es qu'une grosse faignasse nulle! j'ai mangé pour respecter mes EME mais comme je ne faisais que les regarder sans les accueillir vraiment, et bien j'ai forcément beaucoup mangé!
toutes ces émotions que je vous ai décrites, je n'ai même pas eu l'idée d'essayer de comprendre ce qu'elle voulait me dire quand elles frappaient à ma porte. mais là, avec le joli fascicule que je me suis fait avec vos coms, je crois que je peux essayer de comprendre ce qui s'est passé, parce qu'il y a de nouveau l'impatience qui est là et qu'il est temps que je me calme!
Depuis janvier cette année, nous faisons des démarches pour adopter un enfant dans un pays où il n'y a aucune organisation. Nous nous y sommes donc rendus 3 fois en 6 mois, et depuis Juin nous attendons un coup de fil de la responsable d'un orphelinat avec qui nous avons noué de très bons contacts.
De façon parallèle , nous avons finalement été acceptés en Juin par une association en Inde avec laquelle nous avons envoyé notre dossier en Inde début Octobre.
Donc depuis début Octobre, il n'y a plus rien à faire que d'attendre....et attendre son enfant, c'est je crois ce qu'il y a de plus dur dans ces démarches d'adoption.
Mi Octobre coup de tel de l'orphelinat nous indiquant qu'un petit garçon a été abandonné au pied d'un hôpital 2 semaines plus tôt...et que nous sommes donc pressentis pour être ses parents. Il nous faut attendre que cet enfant sorte de l'hopital où il a été opéré, qu'il soit confié à l'orphelinat et qu'à la sortie de l'hopital une enquête de 2 mois soit dilligentée pour essayer de retrouver ses parents.
donc là, impatience+++ = impatience parce que l'enfant reste sans raisons dans l'hopital, parce que nous avons des difficultés à contacter l'orphelinat, parce que je ne sais du coup pas comment organiser mon arrêt de travail ( je préviens malgré tout tout mon entourage professionnel) , et surtout impatience de le rencontrer..mais qu'est ce qu'elle me disait cette impatience? que j'avais peur de ne pas être maman peut être? mais je n'ai pas su l'écouter et donc arrêt total du sport, insomnies, impossible de me lever pour faire mon yoga, agitation extrême pour arrêter d'y penser, EME et compulsions!
nous décidons de partir sur place avec mon mari pendant notre semaine de vacances déjà programmée, et c'est sur place que nous apprenons que l'enfant a été récupéré par sa mère quelques jours plus tôt....chose qui normalement n'arrive jamais dans ce pays où l'abandon d'enfant est puni de prison. Mais la maman a raconté une histoire improbable, elle a probablement simplement voulu faire opérer cet enfant dont elle n'avait pas de quoi payer les frais d'hospitalisation.
donc là, desespoir, impuissance= on y arrivera jamais
puis tristesse qui se manifeste physiquement par une fatigue intense, que je reconnais comme étant liée à l'émotion, mais que je ne cherche pas à respecter puisque je reprends le boulot commme d'habitude,5 jours plus tard, niant la réalité de ma souffrance.
sauf que j'ai un peu honte de devoir dire à mes collègues que je me suis emballée trop vite. j'aurai peut être du écouter aussi ce que me disait cette honte non? du genre , prend soin de toi, tu n'as rien à faire au boulot avec ce que tu viens de vivre...
dégout du sport et sensation d' être une grosse vache nulle même plus capable de me bouger viennent de pair avec tout ça. ça c'est l'une d'entre vous qui l'a écrit, c'est exactement ce que j'aurai pu écrire:
ça aussi c'est un auto-commentaire... j'en étais envahie ce soir: t'es qu'une grosse... allez court la grosse... plus vite... tu peux pas... c'est normal t'es trop lourde... au moins c'est bien, tu te décourages pas, tu vas au bout.... y 'en a combien qui serais capable de courir avec 30 kg de charges? bon en même temps t'avais qu'à pas remplir ton sac!!!!!! tu peux t'en prendre qu'à toi...
peut être que si j'avais écouté mon dégout, j'aurai pu comprendre encore le message de mon corps: tu as le droit d'être fatiguée, prend soin de toi...
je me sens nulle= prend soin de toi
et depuis quelques jours, la tristesse est passée, je suis encore fatiguée mais je suis de nouveau impatiente++++, j'en ai marre d'attendre: en fait, j'ai très très peur que ça ne marche jamais et que je ne sois jamais maman. cette émotion je ne peux rien y faire que de lui laisser la place je crois, je me sens très impuissante en fait.
par contre, les émotions qui me disaient "prend soin de toi" que je n'ai pas écoutées, je ne sais pas pourquoi je n'ai pas réussi à les écouter. Sûrement parce que je n'avais pas du tout compris tout le principe de l'acceptation des émotions. Je les voyais, j'ai essayé et je suis arrivée à me reconnecter pendant ce temps avec mes valeurs ( amitié ) pour gérer la vague de desespoir, mais je n'ai pas réussi à ouvrir les lettres que les émotions me tendaient en frappant à la porte.
en effet Marie l'impuissance est l'un des sentiments humains les plus durs à ressentir
du moins pour nous, dans nos sociétés
et encore plus pour nous, les contrôleurs émotionnels
avoir un enfant, c'est des montagnes russes émotionnelles, pour sûr
que cela soit par la voie de l'adoption ou d'une autre voie
tous les parents sont confrontés à l'impuissance, la peur, le stress, la responsabilité et puis d'autres émotions encore plus fortes qui sont liées au fait d'avoir un enfant, ça va chercher dans nos instincts, nos racines, cela va chercher l'enfant, le bb que nous sommes
c'est pourquoi les émotions sont intenses, car tu as vécu le détresse de cet enfant abandonné, opéré, récupéré, reparti dans une vie sans doute difficile.....
c'est donc normal que tu sois soumise à des émotions fortes
et c 'est donc en effet indispensable que tu apprennes à les accueillir dans le présent, le plus possible
et parfois cela ne sera pas possible eh bien.... tant pis....
le message d'une émotion est toujours un message du présent, là maintenant
une émotion ne nous donne pas de points de vue, de buts, d'objectifs, etc...
une émotion nous guide dans le moment présent et c'est pour ça que la seule façon de l'accueillir c'est dans le présent
ressentir dans son corps, ouvrir son coeur à cette émotion qui est utile là maintenant pour nous
en devenant mère, tu vas avoir beaucoup beaucoup et encore beaucoup d'émotions
mais la plupart d'entre elles sont merveilleuses
oui j'ai envoyé des textos à 3 amis... je ne sais pas si elles vont vouloir venir...
A moins que je me force à y aller seule... ça c'est encore dur pour moi!!!!
que c'est bon d'être portée par le désir, la palpitation, mais aussi la frustration...
on se cherche, on se tourne autour...
plein d'émotions jaillissent... parfois quand on se voit c'est l'euphorie, l'amour.... l'envie d'être ensemble, que ça dure...
mais c'est toujours ephémère, alors quelques jours passent sans que je ne le vois... et là c'est la peur, l'angoisse que je ne me sois trompée dans l'interpretation de la réciprocité de cet amour...
et puis il me parle et me lance un petit message en me faisant comprendre que je suis trop pressée... moi? trop pressée? je réponds: je suis dynamique, réactive, et il rajoute: et pressée...
alors d'autres jours passent, pendant lesquels pas un message, pas une nouvelle... et je me dis: ben dis donc, moi je pense à lui tout le temps... je me retiens de le contacter... et lui n' a pas l'air de penser à moi! c'est fou ça!!!!
et la panique me prend... depuis ma séparation,y a 2 ans et demi, j'étais persuadée qu'aucun mec ne valait la peine, les voyant butiner de fleur en fleur..
lui a réussi a me mettre en vrac!!!! mais quand mon impatience prend le dessus, ma tête part dans de drôles de pensées... et jem e monte de véritables scénarios... je vous assure j'ai de nombreux films en cours de réalisation!!! looolll
mais tout cela fatigue... et j'en suis arrivée jeudi à dormir 8h par nuit mais aussi 4 h par jour!!!!
La soirée avec lui vendredi m'a reboostée, à la manière d'une intraveineuse de vitamines C! lol du coup je peux de nouveau patienter... bon pas longtemps tout de même!!!
J'attends aussi mon jugement... qu'il se fait désirer celui-là!!!!!
[quote=papaye971]
mais c'est toujours ephémère, alors quelques jours passent sans que je ne le vois... et là c'est la peur, l'angoisse que je ne me sois trompée dans l'interpretation de la réciprocité de cet amour...
et puis il me parle et me lance un petit message en me faisant comprendre que je suis trop pressée... moi? trop pressée? je réponds: je suis dynamique, réactive, et il rajoute: et pressée...
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Comme j'ai vécu ce que tu décris... par contre fais vraiment attention au mental, c'est lui qui m'a fait le plus souffrir à chaque fois et qui a transformé de belles relations en cauchemar. C'est très dur de ne pas écouter le "petit Spielberg" qui est dans notre tête (et qui a tellement l'habitude de nous contrôler) mais c'est pourtant essentiel. Profite à fond des moments où tu es avec lui et profite à fond des moments où tu ne le vois pas, il ne doit pas occuper toutes tes pensées, la seule chose que tu dois avoir dans la tête est ce que tu vis seconde par seconde et puis viendra le moment où tu auras de ses nouvelles sans que tu sois passée par la case angoisse.
Je te souhaite une très très belle histoire en tout cas !
oui mon cerveau est déjà en train de tourner à 10000 tours minute...
Pourtant je me dis, lâche prise, vis le moment présent... ce sont des paroles, super facile à dire.
Mais là je suis de nouveau en vrac... j'ai pourtant passé une soirée géniale vendredi... c'était magnifique...
et là je suis de nouveau dans le creux de la vague...
j'essaye de m'empecher de lui montrer que je suis amoureuse... d'ailleurs y a une soirée salsa jeudi, je me demande si je lui propose ou pas... étant donné que hier je lui ai envoyé un texto et qu'à cette heure-ci je n'ai toujours pas de réponse.
ça m'énerve d'être accro... je me sens nulle, de ne pas réussir à me controler... nulle de pas pouvoir suivre mes conseils de ne pas laisser mon cerveau partir à fond!!!!
[quote=papaye971]
oui mon cerveau est déjà en train de tourner à 10000 tours minute...
Pourtant je me dis, lâche prise, vis le moment présent... ce sont des paroles, super facile à dire.
Mais là je suis de nouveau en vrac... j'ai pourtant passé une soirée géniale vendredi... c'était magnifique...
et là je suis de nouveau dans le creux de la vague...
j'essaye de m'empecher de lui montrer que je suis amoureuse... d'ailleurs y a une soirée salsa jeudi, je me demande si je lui propose ou pas... étant donné que hier je lui ai envoyé un texto et qu'à cette heure-ci je n'ai toujours pas de réponse.
ça m'énerve d'être accro... je me sens nulle, de ne pas réussir à me controler... nulle de pas pouvoir suivre mes conseils de ne pas laisser mon cerveau partir à fond!!!!
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Et ne pourrais-tu pas aller à cette soirée Salsa avec un/une ami(e) ? Essaie d'aller doucement avec toi, ne te juge pas, fixe toi des tous petits défis (comme, par exemple, aller à cette soirée pour t'amuser et non pas pour avoir une occasion d'être avec lui, te forcer à ne pas consulter ton tel souvent ou encore ne pas relire les anciens échanges..., va tout doucement) et essaie de faire autre chose dès que l'angoisse et les questions arrivent (j'ai mis plus de 3 ans à ne plus être dépendante affectivement de l'autre mais je revis !).
Plein de courage !!!! et tu n'es pas nulle, t'es amoureuse (il a de la chance d'être aimé comme ça !), faut juste dire à tes pensées de se mettre en veilleuse !
salut tout le monde...
De mon côté, alors que je vis des moments de joie intense, je ne ressens pas ce sentiment de plénitude que j'ai l'habitude d'avoir dans les bons moments...
j'ai plutôt les mâchoires serrées... et pourtant j'ai passé un séjour génial avec mes filles à la Réunion, on aime se retrouver toutes les trois à faire des randos insolites... j'ai réussi à défier mon vertige, à randonner pluisuers jours...
Mais non, je crois que la tristesse frappe à ma porte, pourtant est-ce compatoble joie et tristesse?
Je me sens seule même si j'ai mes filles... et à partir de là je me regarde, me trouve grosse, moche, nulle... et ceci explique cela...
le cercle vicieux infernal... je refoule, j'essaye de l'éviter... je bloque...
mais je me sens seule.. ça c'est certain, et alors qu'on me propose 3 bivouacs pour ce soir, une soirée dans un open bar... je sais que je suis entourée, mais ce sentiment de solitude affective me pèse, j'ai même pas envie d'aller faire la fête... j'attends que les filles se lèvent et elles décideront elles! Pourquoi j'ai la gorge nouée? pourquoi est-ce que je salive? pourquoi cette tristesse? pourquoi les yeux brûlent et ont envie de pleurer...??? c'est pas normal pour cette période où on s'est éclaté!!!!
du coup, je n'en parle pas... j'ai retardé le moment de l'écrire car je me sens comme n'ayant pas le droit de me plaindre... cela fait comme certains messages qui passent à la trappe parce que d'autres vivent des moments bien plus éprouvant!!!!! j'ai même honte de venir écrire ma tristesse alors que jen'ai aucun pb de santé... je voyage... j'aime mes filles...