Trop consommer de viande, est-ce mauvais pour la planète?

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Une croyance commune nous fait croire que manger de la viande nuirait à la santé et détruirait la planète. Une étude récente bouscule cette idée reçue. Faut-il manger de la viande ? Quels sont les réels impacts de la consommation de viande sur la planète ?

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Trop consommer de viande, est-ce mauvais pour la planète?
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Quel est l'impact de notre consommation de viande sur la planète ?

L’un des arguments les plus utilisés pour nous décourager de manger des produits animaux, viandes de bœuf ou de veau, volailles, poissons, crustacés, et même laitages et œufs, consiste à nous culpabiliser. Manger de la viande ne nuirait pas seulement à notre santé, mais nous détruirions la planète avec nos dents. Nous consommerions outrancièrement des ressources, ôtant ainsi aux pauvres affamés de par le monde le pain de la bouche, à moins que ce ne soient le riz ou les ignames. Il faudrait donc nous résoudre à devenir tous végétariens, ne plus consommer en guise de steak que des ersatz fabriqués à partir de soja.
 
Eh bien, figurez-vous qu’une étude récente de chercheurs en ingénieurerie environnementale de l’Université Carnegie Mellon, à Pittsburgh aux États-Unis, vient remettre tout cela en question.
 
 

Manger de la viande permettrait de moins consommer en eau, en gaz et en électricité

Les chercheurs ont comparé les effets sur l’environnement du passage du mode alimentaire américain actuel à trois modes alimentaires différents : le mode alimentaire moyen tel que mesuré aux USA, mais avec une réduction du niveau calorique permettant d’avoir un poids satisfaisant (scénario 1), le mode alimentaire recommandé du point de vue de la santé sans réduction de l’apport calorique (scénario 2), le mode alimentaire recommandé du point de vue de la santé et du poids, avec réduction de l’apport calorique global (scénario3).
 
On pourrait supposer que suivre les recommandations nutritionnelles en vue d’avoir une bonne santé (scénario 2) ainsi qu’un poids satisfaisant (scénario 3), plutôt que manger sur un mode traditionnel, avec plein de viande, de laitages, de produits gras et sucrés (scénario 1), devrait s’avérer bon pour la planète, puisqu’alors, on mangerait moins de viandes, moins de produits lipidiques, et davantage de fruits et de légumes. 
 
En fait, c’est exactement le contraire ! Il s’avère que le scénario 1 est le plus économe en empreinte sur l’eau (c'est-à-dire en consommation d’eau à usage domestique et agricole), en production de gaz à effet de serre et en consommation énergétique totale. Passer du mode alimentaire habituel au même mode, mais avec une réduction calorique pour obtenir un poids normal (ce que la moyenne des Américains ne fait pas) permet une économie énergétique, d’empreinte sur l’eau, et de production de gaz à effet de serre d’environ 9%.
 
 

Une alimentation avec une proportion supérieure de végétaux aurait un impact négatif sur la planète

Mais les mangeurs de salade font bien pire : le scénario 2, qui comprend plus de produits végétaux, augmente la consommation énergétique de 43%, l’empreinte sur l’eau de 16% et la production de gaz à effet de serre de 11%. Quant au scénario 3, qui combine le régime pour la santé et le régime pour le poids, il augmente la consommation énergétique de 38%, l’empreinte sur l’eau de 10% et la production de gaz à effet de serre de 6%. Pour obtenir ces chiffres, les chercheurs se sont appuyés sur les données gouvernementales américaines concernant l’agriculture, les industries agroalimentaires, mais aussi les circuits de distribution, les pertes alimentaires non consommées, les chiffres des ventes, l’impact des nouveaux services de restauration et les circuits alimentaires individuels et familiaux.
 
Pour la planète, mieux vaut donc se nourrir de produits animaux que de forcer sur les produits végétaux ! Le Pr Paul Fischbeck précise qu’en termes d’émissions de gaz à effet de serre, se nourrir de laitue est trois fois pire que de consommer du bacon, que beaucoup de légumes nécessitent plus de ressources qu’on ne le pense pour produire ne serait-ce qu’une seule calorie. L’aubergine, le céleri et le concombre, par exemple, ont un ratio énergétique exécrable par rapport au porc ou au poulet. Les fruits et légumes sont en particulier très coûteux en eau. Les poissons et crustacés ne sont pas une bonne affaire non plus : ils nécessitent une activité de pêche et de transport coûteuses en carburant et donc producteurs de gaz à effet de serre.
 
Comment expliquer un résultat aussi contre-intuitif ? Le fait est que les fruits et les légumes sont peu énergétiques, et nécessitent, pour nourrir suffisamment, pour apporter tout à la fois l’énergie et les nutriments nécessaires, de consommer des volumes nettement plus importants. Une alimentation végétarienne est donc tout sauf économe en ressources.
 
 

Des résultats à nuancer : mangeons pour le plaisir !

Il convient cependant de mettre un bémol à une telle étude, à visée purement politico-économique. Nous ne mangeons pas pour sauver la planète, mais en premier lieu, pour nous sauver nous-mêmes. Et de quoi avons-nous besoin pour cela ?
 
Nous avons besoin de toutes sortes de nutriments, qui nous sont apportés par une alimentation variée, composée tout à la fois de produits animaux et végétaux. Certes, ce n’est pas obligatoire, on peut être végétarien, si on y prend plaisir, mais le plus souvent, cela nous détourne de nos appétits, et nous coupe de nos traditions. Car nous nous nourrissons tout aussi difficilement uniquement de salade qu’uniquement que viande.
Et puis aussi, surtout, nous nous nourrissons pour le plaisir. Il faut que cela soit bon, réjouissant pour les papilles, et lorsque c’est bon, nous aimons partager notre pitance avec d’autres et manger en cœur.
 
Mangeant ainsi, on aboutit à ce que nos chercheurs appellent le scénario N°1, moins riche en calories que la consommation moyenne habituelle. Car quand c’est bon, il n’en faut pas plus, c’est le contraire, il en faut moins en quantité pour nous satisfaire ! Et cela, sans se mettre au régime, puisqu’on ne mange pas au-delà de ce qui nous fait plaisir.
 
Finalement cette étude est pleine de bonnes nouvelles : elle va peut-être aider à arrêter de culpabiliser les amateurs de produits animaux au nom d’une hypothétique défense de la planète. Elle peut aussi contribuer à cette idée d’une alimentation fondée sur l’écoute de nos besoins corporels, psychologiques et sociaux, sans abus ni privation, sans morale intempestive. Ce que nous proposons depuis longtemps à LineCoaching !  
 
 

ARTICLES COMPLEMENTAIRES

Envie d'en savoir plus sur la viande ? Découvrez notre série sur la viande : Découvrez comment est vue la viande à travers les temps, de quoi est composé la viande d'un point de vue nutritionnel, ou encore si la viande est cancérigène

 

AU SUJET DE L'AUTEUR DE L'ARTICLE

Gérard Apfeldorfer est psychothérapeute et spécialiste du comportement alimentaire.
Il enseigne les Thérapies Cognitivo-Comportementales et est l'auteur d'ouvrages 
portant sur les problèmes alimentaires comme "Maigrir c'est dans la tête", ainsi que sur l'application des TCC à d'autres problématiques comme les phobies. 
Il est, avec Jean-Philippe Zermati, l'initiateur du programme expliquant comment maigrir sans régime, basé sur la TCC du comportement alimentaire.

 

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Commentaire

Solste
mer 22/07/2020 - 22:50

Dans l'émission de François régis Gaudry, un producteur de lentilles Bio du Velay expliquait qu'une alimentation uniquement végétarienne l'empecherai de produire en Bio. Car c'est en utilisant les déjections des ses moutons qu'il peut avoir l'engrais pour ses lentilles. C'est surtout une pensée extrémiste, et donc bien souvent limitée à un seul regard qui est dangereuse pour l'équilibre général. Il est vrai de penser que les lobbies de la viande et du lait auront tôt fait de payer pour cf genre d'étude, il est vrai aussi de reconnaître qu'une alimentation végétarienne peut être riche de diversité et de plaisir. Il est contre productif d'opposer des pratiques nutritionnel. Sans oublier je crois, deux choses :

1/ le choix de son régime alimentaire, reste un choix de privilégiés

2/ ce qui nous tue reste l'industrialisation à tout va.

Je terminerai avec deux faits qui peuvent nous questionner sur les visions extrémistes, étant professionnellement touchée par ses industries:

1/ les vegans pour survivre ont besoin des industries pharmaceutiques (vegan pas végétariens)

2/ L'agriculture la plus vertueuse est celle qui pratique la biodynamie (respect des cycles vitaux, des cycles énergétique, pas d'utilisation de produits chimiques uniquement des tisanes, pas ou peu d'utilisation d'énergie carbone) et pourtant elle est par définition complètement anti-vegan (travail en symbiose avec les insectes, les chevaux, les ovins et bovins..)

 

Je vous laisse avec ces réflexions 

Solste
mer 22/07/2020 - 22:50

Dans l'émission de François régis Gaudry, un producteur de lentilles Bio du Velay expliquait qu'une alimentation uniquement végétarienne l'empecherai de produire en Bio. Car c'est en utilisant les déjections des ses moutons qu'il peut avoir l'engrais pour ses lentilles. C'est surtout une pensée extrémiste, et donc bien souvent limitée à un seul regard qui est dangereuse pour l'équilibre général. Il est vrai de penser que les lobbies de la viande et du lait auront tôt fait de payer pour cf genre d'étude, il est vrai aussi de reconnaître qu'une alimentation végétarienne peut être riche de diversité et de plaisir. Il est contre productif d'opposer des pratiques nutritionnel. Sans oublier je crois, deux choses :

1/ le choix de son régime alimentaire, reste un choix de privilégiés

2/ ce qui nous tue reste l'industrialisation à tout va.

Je terminerai avec deux faits qui peuvent nous questionner sur les visions extrémistes, étant professionnellement touchée par ses industries:

1/ les vegans pour survivre ont besoin des industries pharmaceutiques (vegan pas végétariens)

2/ L'agriculture la plus vertueuse est celle qui pratique la biodynamie (respect des cycles vitaux, des cycles énergétique, pas d'utilisation de produits chimiques uniquement des tisanes, pas ou peu d'utilisation d'énergie carbone) et pourtant elle est par définition complètement anti-vegan (travail en symbiose avec les insectes, les chevaux, les ovins et bovins..)

 

Je vous laisse avec ces réflexions 

Amritaa.
dim 07/02/2016 - 09:12
Bonjour De mon côté j'entends les arguments des deux côtés. Effectivement on mange bien trop de viande et certaines viandes comme le bœuf demandent énormément d'eau. Après selon qui parle les statistiques vont varier Je crois aussi que la cuisine végétarienne n'est pas triste et qu'on est très loin de ne se nourrir que de salades, bien au contraire. C'est goûteux, coloré, découvrir les parfums est un vrai jeu très agréable. C'est un univers à part entière et de mon côté j'adore ça même si je ne suis pas végétarienne. On n'a pas cette culture dans notre cuisine, ça ne veut pas dire que cette cuisine est triste et morne et que ça ne nourrit pas son homme. Ca c'est vraiment faux. un plat végétarien ça cale bien. Le mélange légumes, céréales, légumes secs, oléagineux permet de découvrir des trésors. Après moi je ne sais pas trop cuisiner comme ça, et ma famille n'aime pas, donc je ne fais pas mais j'y suis très sensible Ensuite il y a souvent effectivement de la part de certains végétariens un discours très culpabilisant, voir un discours intégriste. Visiblement manger des graines et plus de viandes ne rend pas forcément moins nerveux. Et pourtant ne faut il pas prôner la non violence ? Donc comme partout, il est question de mesure, de s'ouvrir, et d'essayer de renouer avec notre culture, avec ce que faisait nos parents (manger local, ne pas surconsommer d'énergies....) sans pour cela regarder de travers celui qui ne fait pas comme nous.
Estellka.
mer 27/01/2016 - 16:15
Bonjour, et merci pour cet article qui permet de faire contrepoids à une certaine manière de penser. Je voudrais simplement reprendre quelques points pour nuancer votre propos. Premièrement, j'aimerai rappeler quelques chiffres: 28 860 millions d'euros de chiffre d'affaire pour l'industrie de la viande, et 25 587 million pour l'industrie laitière en 2007 (source INSEE: //www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=T10F181). Il me semble, que l'on peut dons légitimement poser la question de l'intégrité de ces études, se demander qui les a financées, et qui a intérêt à ce qu'elles paraissent. Ensuite, il est tout à fait possible que la production industrielle de fruits et légumes soit très gourmande en eau et en gaz à effet de serre, mais les études récentes de production de nourriture au niveau local ont permis d'augmenter le rendement de la production maraichère de manière spectaculaire. Ce n'est pas le fait de manger végétarien qui sauve la planète, c'est le fait de manger des produits locaux, de saison, issus de l'agriculture raisonnée. Ensuite je trouve votre vision du végétarisme assez réductrice. Être végétarien, ce n'est pas seulement manger de la salade et des ersatz de viande. C'est un régime alimentaire qui propose une très grande variété de plats, utilisant des fruits, des légumes, des féculents, des légumineuses, des oléagineux... Et enfin, je ne pense pas que cette alimentation nous détourne de nos appétits ou de nos traditions. Il me semble que dans notre vie de tous les jours on peut souhaiter réduire sa consommation de viande, mais se permettre quelques repas contenant de la viande, sans que cela constitue un crime envers le végétarisme. Il me semble que ce qui coupe des appétits et des traditions, c'est l'extrémisme, qui est mauvais en tout. Manger de la viande à tous les repas (ce que fait la plupart de la population), est aussi nuisible que de s'interdire totalement d'en manger.
Estellka.
mer 27/01/2016 - 16:15
Bonjour, et merci pour cet article qui permet de faire contrepoids à une certaine manière de penser. Je voudrais simplement reprendre quelques points pour nuancer votre propos. Premièrement, j'aimerai rappeler quelques chiffres: 28 860 millions d'euros de chiffre d'affaire pour l'industrie de la viande, et 25 587 million pour l'industrie laitière en 2007 (source INSEE: //www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=T10F181). Il me semble, que l'on peut dons légitimement poser la question de l'intégrité de ces études, se demander qui les a financées, et qui a intérêt à ce qu'elles paraissent. Ensuite, il est tout à fait possible que la production industrielle de fruits et légumes soit très gourmande en eau et en gaz à effet de serre, mais les études récentes de production de nourriture au niveau local ont permis d'augmenter le rendement de la production maraichère de manière spectaculaire. Ce n'est pas le fait de manger végétarien qui sauve la planète, c'est le fait de manger des produits locaux, de saison, issus de l'agriculture raisonnée. Ensuite je trouve votre vision du végétarisme assez réductrice. Être végétarien, ce n'est pas seulement manger de la salade et des ersatz de viande. C'est un régime alimentaire qui propose une très grande variété de plats, utilisant des fruits, des légumes, des féculents, des légumineuses, des oléagineux... Et enfin, je ne pense pas que cette alimentation nous détourne de nos appétits ou de nos traditions. Il me semble que dans notre vie de tous les jours on peut souhaiter réduire sa consommation de viande, mais se permettre quelques repas contenant de la viande, sans que cela constitue un crime envers le végétarisme. Il me semble que ce qui coupe des appétits et des traditions, c'est l'extrémisme, qui est mauvais en tout. Manger de la viande à tous les repas (ce que fait la plupart de la population), est aussi nuisible que de s'interdire totalement d'en manger.
Estellka.
mer 27/01/2016 - 16:13
Bonjour, et merci pour cet article qui permet de faire contrepoids à une certaine manière de penser. Je voudrais simplement reprendre quelques points pour nuancer votre propos. Premièrement, j'aimerai rappeler quelques chiffres: 28 860 millions d'euros de chiffre d'affaire pour l'industrie de la viande, et 25 587 million pour l'industrie laitière en 2007 (source INSEE: //www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=T10F181). Il me semble, que l'on peut dons légitimement poser la question de l'intégrité de ces études, se demander qui les a financées, et qui a intérêt à ce qu'elles paraissent. Ensuite, il est tout à fait possible que la production industrielle de fruits et légumes soit très gourmande en eau et en gaz à effet de serre, mais les études récentes de production de nourriture au niveau local ont permis d'augmenter le rendement de la production maraichère de manière spectaculaire. Ce n'est pas le fait de manger végétarien qui sauve la planète, c'est le fait de manger des produits locaux, de saison, issus de l'agriculture raisonnée. Ensuite je trouve votre vision du végétarisme assez réductrice. Être végétarien, ce n'est pas seulement manger de la salade et des ersatz de viande. C'est un régime alimentaire qui propose une très grande variété de plats, utilisant des fruits, des légumes, des féculents, des légumineuses, des oléagineux... Et enfin, je ne pense pas que cette alimentation nous détourne de nos appétits ou de nos traditions. Il me semble que dans notre vie de tous les jours on peut souhaiter réduire sa consommation de viande, mais se permettre quelques repas contenant de la viande, sans que cela constitue un crime envers le végétarisme. Il me semble que ce qui coupe des appétits et des traditions, c'est l'extrémisme, qui est mauvais en tout. Manger de la viande à tous les repas (ce que fait la plupart de la population), est aussi nuisible que de s'interdire totalement d'en manger.
Estellka.
mer 27/01/2016 - 16:13
Bonjour, et merci pour cet article qui permet de faire contrepoids à une certaine manière de penser. Je voudrais simplement reprendre quelques points pour nuancer votre propos. Premièrement, j'aimerai rappeler quelques chiffres: 28 860 millions d'euros de chiffre d'affaire pour l'industrie de la viande, et 25 587 million pour l'industrie laitière en 2007 (source INSEE: //www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=T10F181). Il me semble, que l'on peut dons légitimement poser la question de l'intégrité de ces études, se demander qui les a financées, et qui a intérêt à ce qu'elles paraissent. Ensuite, il est tout à fait possible que la production industrielle de fruits et légumes soit très gourmande en eau et en gaz à effet de serre, mais les études récentes de production de nourriture au niveau local ont permis d'augmenter le rendement de la production maraichère de manière spectaculaire. Ce n'est pas le fait de manger végétarien qui sauve la planète, c'est le fait de manger des produits locaux, de saison, issus de l'agriculture raisonnée. Ensuite je trouve votre vision du végétarisme assez réductrice. Être végétarien, ce n'est pas seulement manger de la salade et des ersatz de viande. C'est un régime alimentaire qui propose une très grande variété de plats, utilisant des fruits, des légumes, des féculents, des légumineuses, des oléagineux... Et enfin, je ne pense pas que cette alimentation nous détourne de nos appétits ou de nos traditions. Il me semble que dans notre vie de tous les jours on peut souhaiter réduire sa consommation de viande, mais se permettre quelques repas contenant de la viande, sans que cela constitue un crime envers le végétarisme. Il me semble que ce qui coupe des appétits et des traditions, c'est l'extrémisme, qui est mauvais en tout. Manger de la viande à tous les repas (ce que fait la plupart de la population), est aussi nuisible que de s'interdire totalement d'en manger.

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