Vos émotions peuvent vous faire grossir

L’impulsivité alimentaire

Beaucoup de personnes en difficulté avec leur poids ou leur comportement alimentaire se caractérisent par le fait qu’une émotion déclenche de façon automatique et réflexe une envie de manger. On appelle ce phénomène l’impulsivité alimentaire. Ce processus se déroule en dehors du champ de la conscience. Il n’est pas accessible à des actions volontaires. On peut tenter de résister à une envie de manger. Mais on ne peut empêcher son cerveau de fabriquer des envies de manger quand il détecte une émotion.

Ce comportement réflexe s’est progressivement installé pour une bonne raison : certains aliments, dits réconfortants, riches en calories, produisent un réel apaisement émotionnel. On considère ce comportement comme une stratégie d’évitement qui permet de ne pas se confronter à nos inconforts émotionnels : les sensations de gorge serrée, d’oppression respiratoire, de nœud à l’estomac ainsi que les pensées pénibles qui les accompagnent. Il s’agit d’un vrai réflexe conditionné.

Toutefois, en sollicitant trop souvent cette fonction des aliments, on accentue l’impulsivité alimentaire. On éprouve alors des envies de manger de plus en plus fortes, provoquées par des émotions de plus en plus faible intensité. Un simple ennui peut déclencher une forte envie de manger !

Le trouble du réconfort

Par ailleurs, les mangeurs confrontés à leur surpoids ne parviennent plus à manger les aliments réconfortants de façon sereine. Ils sont en restriction cognitive. La consommation de ce type d’aliments provoque chez eux l’apparition d’émotions négatives comme la culpabilité ou l’anxiété. Ces émotions à leur tour déclencheront des envies de manger et les feront entrer dans le cercle vicieux de la compulsion : émotions = envie de manger = manger = émotions…