Prévenir le surpoids chez les enfants
Nos enfants aussi peuvent se laisser déborder par leurs émotions. Aidons-les dès maintenant à repérer leurs émotions, à y faire face et ainsi à ne pas y répondre par la nourriture. Pour prévenir le surpoids chez les enfants.
Prêtez attention aux émotions de votre enfant pour leur éviter le surpoids
Emile a 12 ans, il est entouré d’un couple de parents «en crise» qui font tout pour taire et cacher leurs problèmes. Au quotidien, la mère d’Emile cuisine de gros repas où elle tente de rassembler sa famille, et elle pousse son enfant à bien manger, comme signe extérieur de bonne santé et de bonheur. Emile est déjà en surpoids. Cet enfant mange et ravale ainsi sa tristesse
Il a beau être un enfant, ce garçon est tout à fait capable d’identifier ses émotions si on l’y aide. Stéphanie Hahusseau donne ainsi quelques conseils dans son ouvrage Emotions et comportements alimentaires. La psychiatre rappelle que chez les enfants, les émotions se manifestent avant tout par des modifications dans le corps et un changement de comportement. Pour les aider à identifier leurs émotions et éviter qu’elles ne se transforment en problème comme le surpoids, il faut donc pouvoir observer les changements dans leur comportement puis les interroger. « A ce moment-là, quand tu boudais ou quand tu courais partout par exemple, tu te sentais énervé, en colère, ou peut-être triste ? » Grâce à cet échange, l’environnement émotionnel de l’enfant est ainsi rendu plus sécurisant.
Cette démarche est importante car si l’on n’apprend pas à reconnaître, nommer et accepter ses émotions désagréables, l’enfant cherche à diminuer son inconfort au moyen de conduites défensives, comme celle qui consiste à manger sans appétit, ce qui conduit à grossir.
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Soyez attentifs au bien-être et à la santé de vos enfants, ne les gavez pas, écoutez-les
Les médecins fondateurs du Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids (Gros) soulignent également les dangers d’un environnement familial où les enfants sont gavés, c’est-à-dire où ils mangent plus qu’à leur faim. Gérard Apfeldorfer et Jean-Philippe Zermati, psychiatres et nutritionnistes du Gros, rappellent qu’un enfant gavé prend l’habitude de dépasser ses sensations de rassasiement, qu’il ne reconnaît même plus. Comme le remarquait la psychiatre Hilde Bruch dès les années 1970, dans son livre Les yeux et le ventre, il peut finalement ne plus faire la différence entre les sensations de faim et les émotions telles que la colère, l’anxiété ou la tristesse. Il mangera en réponse à ces états d’âme.
Il est donc essentiel, en tant que parents, de favoriser l’écoute et l’attention pour permettre à l’enfant de distinguer ses émotions. Et si les petits Emile ne finissent pas toujours leurs assiettes, c’est aussi bien ! Ils éviteront le surpoids.
C’est d’autant plus important qu’un enfant en surpoids se retrouve avec une nouvelle source de mal-être, la stigmatisation liée aux kilos superflus et à l’obésité. Cette stigmatisation entraîne de nouvelles difficultés psychologiques, et de nouvelles raisons de trop manger. C’est un cercle vicieux, dont nous pouvons tout à fait aider un enfant à sortir. Dans ces situations, la psychologie est bien plus importante que la diététique !
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