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Venez ici raconter vos ressentis désagréables en cours de journée

Linecoaching au quotidien Se motiver au quotidien
Animatrice forum En or (1005) Très actif (30)
08 jan 2013 à 10h

Hello les linecoachés

je ne sais pas pour vous, mais moi pendant des années j'ai eu des compulsions presque exclusivement au moment du coucher du soleil, genre entre 17h et 19h

Dieu merci, c'est de l'histoire ancienne, merci LC!

d'ailleurs il y a dans le parcours alimentaire la fameuse étape  "gérer vos fins de journée" qui m'a été très profitable

 

qu'est-ce qui fait que c'est le soir, quand tout va "bien", qu'on veut soudain décompresser en mangeant au delà de sa faim?

 

entre autres, tout ce qui s'est "accumulé" dans la journée, comme si à chaque réflexion, à chaque ressenti un peu pénible, on met ça dans son 'sac à dos'   et puis le soir  c'est devenu trop lourd à porter....  

 

Je propose ce sujet pour qu'au moment où vous vivez un ressenti désagréable, en cours de journée, ou le soir bien sûr, vous puissiez venir en parler, et ainsi mettre des "mots" sur ce vécu  qui ne viennent ainsi pas alourdir le sac virtuel de nos griefs de la journée.....

les contrariétés aussi.....  

 

pas de censure et de jugements,   si on se sent mal-aimé parce que notre yaourt était périmé, on a le droit de le dire!!!!  (si si j'ai déjà vu ça...)

 

à vos claviers!

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//www.ted.com/talks/lang/fr/brene_brown_on_vulnerability.html

 

Oui, c'est pas mal. Elle fait le show. :)

J'ai surtout aimé ce passage "Ce que nous devons dire à nos enfants, c'est la chose suivante : tu es comme tout le monde, tu es imparfait, et tu es appelé à avoir des soucis toute ta vie, mais tu mérites notre amour et tu mérites d'être parmi nous." Simple et sincère, et probablement très rassurant pour l'enfant qui comprend cela.

Dans le même genre, en moins show à l'américaine, j'ai beaucoup aimé le dernier Jaoui "Au bout du conte" et ça dit à mon avis essentiellement la même chose.

J'ai regardé hier un docu que j'avais enregistré (Que faire de nos fous ?) sur la schizophrénie, du moins celle qui rend dangereux pour les autres,  et les multiples façons dont la société tente de se prémunir contre ce type de "fous dangereux". Long mais passionnant.

Je vous en parle, parce que, quand on comprend que ces patients ont des voix hallucinatoires qui hulent dans leur tête, leur commande de tuer leur père par exemple, ou tout passant car ils sont pris d'une hallucination paranoïaque, on se dit que lutter contre nos petits démons intérieurs à nous, à côté, c'est de la rigolade. :)

On a bien des pensées ruminatives, ou des pensées jubilatoires qui nous donnent envie de manger, mais d'abord elles ne sont pas délirantes ou hallucinatoires, et ensuite, elles crient moins fort. C'est plus une petite radio qui joue une musique de fond que des hurlements qui tétanisent.

Voilà, juste pour dédramatiser. J'ai des soucis, de légers soucis psy avec lesquels j'apprends à vivre, mais pas de maladie invalidante, ce qui me laisse profondément libre, dans le sens d'autonome.

Ah, Izabelle, tu vas me manquer (sigh) "connectée à ma vulnérabilité", comme c'est bien dit.

Ce que je peux dire, c'est qu'à Noel dernier, j'ai été la tête de turc de mon frère aîné pendant tout le repas. Que le second frère a commencé à embrayer, à tel point que mes deux nièces (étudiantes et adultes) se sont mises à hurler sur leurs oncles. Je me sentais bien triste. Moi, j'ai renoncé à me battre avec mon frère aîné, je pense qu'il est toxique et malsain, et j'ai décidé de ne plus le voir du tout. Sans lui dire, sans m'engueuler avec personne, juste le fuir, ce sale type.

D'ailleurs, un mois après, la gueule enfarinée, il passe à Paris et me demande si l'on peut se voir, comme si ça allait de soi, parce que l'on est frère et soeur. J'ai botté en touche, aucune envie de le voir. La famille pour moi, ça ne veut rien dire en soi. Un con est un con, fût-il un frère. Je ne fréquente volontairement QUE les gens qui me plaisent, et il y en a peu (genre 5%). Ben oui, les gens ne me plaisent pas par défaut et j'ai cessé de croire il y a fort longtemps, quand je suis devenue athée, qu'il "fallait aimer son prochain." L'amour, ça se mérite. Alors bien sûr, je ne passe pas mon temps à m'engueuler, j'ai horreur de m'engueuler avec les gens, mais je passe mon chemin et ne m'attache pas à grand monde. Pour moi, il est très difficile de m'attacher, et très facile de me détacher. J'ai un amour que je considère très solide, et bon... ça m'suffit. Après, j'ai une amie, deux collègues (femmes) que j'aime bien, mais ça n'a pas grande importance pour moi.

Pour moi, la famille, c'est une source inextinguible de colère. :)

Je zapperai Noel, l'année prochaine. Et j'irai voir mes parents après, en tête à tête.

Bon. J'ai fait mes trois minutes de RPC. J'ai remarqué que j'étais stressée, que j'avais peur et que j'étais pleine d'appréhension. A cause de deux présentations que je dois faire dans les deux semaines qui suivent au boulot. Puis j'ai attendu un quart d'heure. Puis j'ai refait trois minutes de RPC. Puis j'ai décidé de manger.

Et là, en mangeant, je crois que j'ai compris un truc. La raison pour laquelle mes tentatives de réconfort avec la nourriture tournent toujours à la compulsion. Je crois que je m'en veux de manger pour me réconforter. Quand je le fais, j'ai des pensées du style "j'arriverai pas à m'arrêter" et "je ne devrais pas avoir besoin de sucre pour supporter mes émotions, je devrais être plus forte que ça". Et du coup, la tentative de réconfort tourne à la compulsion...

J'avais déjà lu plusieurs fois les explications des docteurs quant à ce phénomène mais je n'avais jamais réalisé qu'il s'appliquait à moi. Reste plus qu'à comprendre comment gérer cette culpabilité quand je mange du sucré...

oui c'est le fameux trouble du réconfort..

je pense que tu le dépasseras quand tu te mettras la barre moins haut...   

que les  "je ne devrais pas....."   ne seront plus qu'une petite musique familière, en bruit de fond....  

bises

C'est vrai que si je résume les pensées qui reviennent régulièrement, je mets la barre vraiment haut ! "Je ne devrais pas avoir besoin d'aide, je devrais être autonome, je devrais être forte et capable de me débrouiller toute seule comme une grande. Je ne devrais pas avoir besoin d'une thérapeute, ni de LC, ni de RPC, ni de manger du sucré. Je devrais être forte et autonome par moi-même. C'est la condition pour être quelqu'un de bien."

Waw, ça fait du bien de mettre ça par écrit. Et quand je relis, je réalise en effet que je mets la barre bien haut. Et que ça n'a aucun sens. Pourquoi refuser le fait d'avoir besoin d'aide ??? C'est ridicule quand j'y pense ! Et je ne comprends pas pourquoi c'est si ancré en moi.

pour ne plus avoir d'EME, il ne faut pas être forte....   bien au contraire....  
c'est ce que je vis en ce moment : EME-free (on touche du bois) et en totale connexion avec ma vulnérabilité

tiens ça me rappelle qu'il y a une vidéo postée sur le forum que je n'ai toujours pas vue....

[quote=izabelle]

pour ne plus avoir d'EME, il ne faut pas être forte....   bien au contraire....  
c'est ce que je vis en ce moment : EME-free (on touche du bois) et en totale connexion avec ma vulnérabilité

tiens ça me rappelle qu'il y a une vidéo postée sur le forum que je n'ai toujours pas vue....

[/quote]

Même chose par ici;

Me réveille à 5H du mat (j'ai fait une petite nuit de 6H) en ruminant à fond, essentiellement sur un sentiment que ma famille d'origine a passé son temps à m'humilier... Pas cool. Je fais un peu de RPC là dessus, puis après je me dis "Mais ma fille, tu viens d'accepter tes sentiments si tristes et si gris sans les étouffer sous de la bouffe, en sachant que dans quelques heures, une autre humeur t'habitera, quelle qu'elle soit." D'autant que j'ai arrêté tous les médicaments psychotropes : anti-dépresseur + sédatif le soir pour ne pas me réveiller à 4H du matin.

Oui, j'ai décidé d'une façon générale de ne pas anesthésier ma vulnérabilité, car on ne peut pas faire le tri, anesthésier les peines, c'est aussi anesthésier les joies. Voir vidéo ci dessous. Bien sûr, sauf si cette vulnérabilité me met quasiment par terre, style dépression pathologique qui exige d'être soignée... C'est difficile de placer la barre entre la souffrance tolérable et  (assez) ordinaire et la souffrance pathologique, la dépression nerveuse. Le psy peut aider, mais c'est d'abord à nous de positionner cette barre, et de la repousser, comme je fais en ce moment, pour améliorer notre tolérance émotionnelle. Ce qui me renvoie toujours à cette phrase "Tu t'écoutes trop !" reproche mille fois entendue quand j'étais enfant, reproche passée de mère en fille, de parent à enfants, comme un héritage lourd et désagréable. "Tu t'écoutes trop, tu te regardes le nombril, les psys c'est des bêtises. Y a qu'à faire aller." Une pensée récurrente très banale dans notre société et qui met le bouton lutte en mode on.

En ce moment, je me dis au contraire, "Ecoute toi, écoute toi bien. Connecte-toi à ta vulnérabilité, n'aie pas peur d'elle, de la vivre, de la ressentir. Elle n'a rien de pathologique, de dangereuse. Pas besoin de lui jeter une chappe de plomb ou de l'anesthésier. C'est ok d'être un peu triste ou très triste, car ce n'est pas un état permanent chez toi. Tes émotions passent, vont et viennent, stagnent ou changent d'intensité. C'est le fonctionnement normal d'une personne bourré de choses vivantes."

tu sais, pour la dépression, de mon expérience, je ne la sens pas comme une acceptation d'une vulnérabilité qui nous mettrait par terre, mais plutôt comme des personnes qui sont en lutte continuelle contre quelque chose d'intérieur, qui justement n'est pas accepté, pas reconnu, mais enfoui...  le meilleur traitement de la dépression à l'heure actuelle est quand même la pleine concience, utilisée à l'hopital, donc ça veut dire quelque chose,  le risque de rechute dépressive est très largement amoindri pour ceux qui ont fait de la pleine conscience

bon après cette digression, moi j'aime cette vidéo, mais je n'aime pas le terme vulnérabilité,  qui est un terme que j'avais déjà rencontré quand je faisais du voice dialogue

je ne vois pas comment un homme, par exemple, pourrait souscrire à ce genre de terme, il est trop connoté à de la faiblesse à mon goût....

c'est pour ça que je préfère le terme acceptation, qui est exactement la même chose (même si à son tour il peut évoquer la résignation, alors on ne s'en sort plus, dans les termes...)

 

quant aux repas dans mon enfance, je me rapelle surtout les grosses platrées, car mes parents ont un très bon coup de fourchette....   ils mangent abondamment une nourriture très légère....

aujourd'hui leurs trois enfants ont des problèmes de poids,  moi la première dès mon enfance, mon frère et ma soeur quand ils ont quitté le nid familial   (ah bah oui l'habitude des grosses quantités)


je me rappelle aussi avoir été coincée sur un banc dans une cuisine mal agencée.....
les heures des repas n'étaient pas ce que je préférais,, trop de bruit, les jérémiades de ma mère qui m'insuportaient....

Accepter la vulnérabilité, ce n'est pas quand on est forte mais quand on accepte la vulnérabilité qu'on parvient à vivre ses EME... Tout un programme ! J'y pense depuis hier, je crois que ça va bien m'aider.

@ liegema : Attendre la faim pour supprimer la culpabilité de se réconforter avec la nourriture ? C'est certainement une bonne solution, mon problème c'est qu'en période d'EME, je suis bien incapable d'attendre la faim pour manger... Ce serait trop facile autrement ;-) Bon ceci dit j'exagère, en général les EME c'est à partir de l'après-midi et je n'ai pas de problème à sauter le petit déj mais après le repas du midi c'est parti les EME, du coup sauter le petit déj n'est pas du tout suffisant pour "compenser" ce que je mange par après.